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Les villes bernoises montrent les dents face au plan d'austérité cantonal

Les villes comme Bienne dénoncent un transfert de charges vers les communes. [Keystone - Peter Klaunzer]
Plusieurs grandes villes bernoises dénoncent les mesures d'économies cantonales / Le 12h30 / 1 min. / le 13 novembre 2017
Les villes de Berne, Bienne et Berthoud et d'autres communes bernoises dénoncent le programme cantonal d’assainissement des finances, débattu ces prochains jours au Grand Conseil, le jugeant "irresponsable".

"Le canton veut faire des économies? Libre à lui, mais qu'il ne les impose pas aux communes, qu'il n’a du reste pas consultées", tonne Michael Aebersold (PS), directeur des Finances de la Ville de Berne, qui juge "irresponsable" la cure d'austérité cantonale.

A la charge des contribuables

Au coeur des critiques, les répercussions sur les contribuables. "C'est toujours les villes que la Confédération ou le canton oublient de consulter et de prendre en compte, et sur lesquelles ils se déchargent", critique Silvia Steidle, directrice des Finances à Bienne. "Et au final, ce sont les contribuables qui paient la politique de ces décisions inconsidérées."

"Le canton n'a pas su encore analyser le non à la dernière réforme fiscale des entreprises (RIE III) de la Confédération, rejetée à plus de 68% par la population bernoise", estime encore l'élue.

"Les plus fragiles menacés"

Le maire de Saint-Imier Patrick Tanner souligne que ce programme d’allégement menace d’abord les citoyens les plus fragiles - personnes âgées, handicapés, bénéficiaires de l’aide sociale. Dans le Jura bernois, plus de 80% des seniors seront concernés par cette mesure, qui prévoit de couper dans les aides à domicile.

Les communes bernoises, très inquiètes, évoquent des conséquences "fatales" si le programme devait être accepté en l'état, au terme du débat fleuve qui doit s’ouvrir dans quelques jours au Grand Conseil bernois.

Alain Arnaud/kkub

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