Le fabriquant de machines-outils a demandé début octobre au collectif de quitter l'un des bâtiments dont il est le propriétaire d'ici février prochain. Le Jura bernois risque donc de perdre un fleuron de la culture alternative, mais le Pantographe ne l'entend pas de cette oreille: ses membres refusent de quitter ce lieu qu'ils habitent et entretiennent depuis dix ans.
Comme les appels au dialogue sont restés vains, le Collectif a envoyé mardi soir une lettre ouverte aux instances politiques et à Tornos. Il y dénonce point par point les propos de l'entreprise.
Une promesse de vente non tenue
Tout tourne autour d’une promesse de vente. Fin 2013, le directeur financier de Tornos s'était dit prêt à céder le bâtiment au collectif pour près de 200'000 francs. Mais rien n'a été couché sur le papier. Entre-temps, l'entreprise a renouvelé ses cadres et une autre décision a été prise: le Pantographe doit quitter les lieux.
Trahison? Non, répond Tornos pour qui l'offre de vente n'a pas pu être honorée par le collectif au moment des faits. La promesse était orale et les signatures sont inexistantes.
Le Pantographe réfute et annonce, avec ce communiqué, qu'il n'est pas prêt de renoncer. Le combat se jouera devant la loi.
Coraline Pauchard/oang