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Deux cadres de l'UDC Suisse condamnés pour discrimination raciale

Martin Baltisser et Silvia Baer avaient pourtant affirmé vouloir viser des "agissement criminels", non de discriminer quelqu'un. [Peter Klaunzer]
Martin Baltisser et Silvia Baer avaient pourtant affirmé vouloir viser des "agissement criminels", non de discriminer quelqu'un. - [Peter Klaunzer]
Le secrétaire général de l'UDC Martin Baltisser et sa suppléante Silvia Bär ont été reconnus coupables de discrimination raciale jeudi par un tribunal bernois.

Les deux cadres du parti ont été condamnés à des peines pécuniaires avec sursis dans l'affaire de l'annonce intitulée "Les Kosovars poignardent les Suisses".

L'annonce publiée en 2011, deux mois avant les élections fédérales, faisait référence à une agression survenue à Interlaken (BE). Un lutteur suisse, candidat sur les listes UDC au Grand Conseil bernois, avait été grièvement blessé au couteau par un Kosovar.

Classées deux fois

Martin Baltisser a précisé que les annonces avaient été publiées lors de la discussion autour de la mise en oeuvre de l'initiative sur le renvoi des criminels étrangers et peu après le coup d'envoi de la récolte de signatures pour l'initiative contre l'immigration de masse.

Deux Kosovars avaient alors déposé plainte en vertu de la norme antiracisme. Les autorités d'enquête ont classé la procédure à deux reprises avant d'être rappelées à l'ordre par la Cour suprême. En décembre, le Ministère public a décidé de renvoyer devant la justice les deux UDC.

ats/kkub

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L'UDC dénonce un jugement politique

L'UDC Suisse a exprimé son inquiétude après la condamnation jeudi de deux de ses cadres pour discrimination raciale. Pour le parti, il s'agit là d'un verdict politique qui constitue selon lui une atteinte grave à la liberté d'opinion.

L'UDC va décider d'un éventuel recours après avoir pris connaissance de la motivation écrite du jugement. "Il semble qu'il ne soit plus permis de décrire un événement réel tel qu'il s'est produit", écrit le parti dans un communiqué. Pour l'UDC, la norme pénale contre le racisme a été "abusée à des fins politiques pour étouffer des opinions gênantes".