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Coup d'arrêt aux "cannabis social clubs" dans le canton de Berne

Les trafiquants revendaient du cannabis, de l'ecstasy et des amphétamines. Près de 80 personnes sont impliquées. [Andree-Noëlle Pot]
Plusieurs projets de "cannabis social clubs" sont à l'étude. - [Andree-Noëlle Pot]
Sous l'impulsion de l'UDC, le Grand Conseil bernois a voté l'interdiction d'un projet pilote permettant de cultiver, distribuer et consommer du cannabis dans le cadre d'une association contrôlée.

Le Grand Conseil bernois s'oppose à la culture, à la distribution et à la consommation de cannabis dans le cadre d'associations contrôlées, les "cannabis social clubs". Il a accepté mardi par 74 voix contre 68 une motion UDC exigeant l'interdiction de tels essais.

L'UDC a été suivie par une majorité des élus du PLR et du Parti évangélique. Les députés jugent irresponsable de vouloir autoriser la remise de cannabis, produit qu'ils estiment nuisible à la santé.

Pas une libéralisation

Le gouvernement bernois devra intervenir au niveau fédéral pour que l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), compétent pour autoriser la légalisation du cannabis dans les clubs sociaux, refuse toute autorisation.

Ce modèle, notamment en vigueur en Espagne, vise à limiter les effets du marché ouvert des stupéfiants. Pour ses partisans, elle ne constitue en aucun cas une libéralisation du cannabis, mais permet un contrôle et une meilleure prévention.

Un projet pilote a aussi été évoqué dans le canton de Genève.

ats/dk

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Le modèle du "cannabis social club"

Dans un "cannabis social club", les consommateurs s'organisent en association.

Ils s'acquittent d'une cotisation en fonction de leur consommation qu'ils peuvent effectuer au club ou chez eux.

Ce système permet de contrôler la qualité des produits et leur teneur en THC.

Selon les partisans du modèle, il permet aussi de séparer les marchés du cannabis des drogues plus dangereuses.