Les citoyens bernois sont appelés aux urnes le 18 mai pour se prononcer sur l'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Mühleberg, deuxième plus vieille centrale nucléaire du monde.
Le texte de l'initiative "Mühleberg à l'arrêt" a été lancé en 2012 suite à la catastrophe de Fukushima, au Japon, pour demander à ce que le canton de Berne, actionnaire majoritaire de l'exploitant BKW, veille à l'arrêt immédiat de la centrale en service depuis 1972.
Sécurité du site en cause
Les initiants estiment que le site est obsolète et dangereux. Parmi les lacunes recensées: fissures dans le manteau du cœur du réacteur, manques dans le refroidissement d’urgence, sécurité insuffisante en cas de tremblement de terre, risques d’inondation.
Sa fermeture permettrait en outre d'économiser de l'argent, ajoutent-ils, les bas prix de l'électricité ne couvrant pas leurs coûts de production.
Entretemps, la société BKW qui l'exploite a annoncé sa volonté de la mettre hors service au plus tard en 2019. L'initiative n'a pas été retirée pour autant, mais l'issue du scrutin sera riche d'enseignements sur la position des Suisses face au nucléaire.
"Initiative coûteuse et inutile"
Pour les opposants à l'initiative, réunissant des politiciens de droite et des représentants de l’économie, celle-ci est irréaliste, coûteuse et inutile.
L'acceptation du texte ne permettra pas d'accélérer la fermeture définitive du site, selon eux. Une centrale nucléaire ne peut être mise hors-service en un tournemain, a indiqué Anne-Caroline Graber, députée UDC et membre du comité d'opposition.
Les autorités bernoises ont pour leur part appelé au rejet de l'initiative, l'estimant caduque sur le fond, vu que l'exploitant a déjà annoncé la fermeture du site.
sbad