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Le premier téléphérique solaire va être inauguré en Suisse orientale

La nouvelle installation sera inaugurée du 6 au 8 avril. [Facebook - Berggasthaus Staubern]
Un téléphérique fonctionnant à l'énergie solaire inauguré en Suisse orientale / Le 12h30 / 1 min. / le 4 avril 2018
Inauguré le week-end prochain en Suisse orientale, le nouveau téléphérique du Staubern fonctionne à l'énergie solaire. Cette prouesse technologique, qui est aussi une première mondiale, est due à un restaurateur.

Ce petit téléphérique futuriste, alimenté par batteries et donc indépendant du réseau électrique, peut embarquer huit personnes. Il permet d'accéder à l'auberge du Staubern, à 1800 mètres d'altitude, dans le massif de l'Alpstein à la frontière entre Saint-Gall et Appenzell Rhodes-Intérieures.

Les stations de départ et d'arrivée sont recouvertes de panneaux solaires et les batteries garantissent une exploitation par tous les temps. Le restaurateur d'altitude et sa famille ont investi 5 millions de francs dans le projet, qui inclut aussi l'alimentation de l'auberge.

Jusqu'ici, celle-ci se faisait avec de l'huile de friture que le patron récupérait dans les différents restaurants de la région. Mais dès que la neige aura fondu, le photovoltaïque prendra là aussi le relais.

Batteries rechargées aussi lors de la descente

L'installation est, avant même son inauguration, régulièrement présentée comme exemple de développement durable. Mais sa faible capacité réduit ses besoins en énergie, tout comme le fait que le téléphérique est davantage destiné aux randonneurs qui redescendent dans la vallée qu'à ceux qui montent à l'auberge. Or une cabine bien remplie à la descente produit de l'énergie et alimente à son tour la batterie.

Ce modèle ingénieux promet d'inspirer d'autres domaines. C'est notamment vrai dans les Grisons où la station de Flims Laax Falera ambitionne de devenir la première station de sports d'hiver au monde à être autosuffisante en énergie.

Le modèle du Staubern n'est pas transposable à un gros domaine comme Flims, mais il alimente la réflexion.

Alain Arnaud/oang

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