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Procédure classée contre le policier bâlois soupçonné d'être un espion turc

Le suspect avait été licencié par la police bâloise. [Keystone - Georgios Kefalas]
Le suspect avait été licencié par la police bâloise. - [Keystone - Georgios Kefalas]
Les soupçons d'espionnage contre un policier bâlois d'origine turque ne sont pas fondés. Le Ministère public de Bâle-Ville a classé la procédure pénale ouverte contre ce policier sympathisant du président turc Erdogan.

L'enquête a permis d'établir que le policier a bien consulté des fichiers d'opposants au président Erdogan. Mais aucun indice ne permet d'affirmer que le fonctionnaire a ensuite transmis à des tiers des données tombant sous le coup du secret de fonction ou qu'il s'est livré à des activités d'espionnage, a indiqué mardi le Ministère public bâlois.

Le policier est toutefois condamné par ordonnance pénale pour abus d'autorité. Il a interrogé 160 personnes sans qu'il y ait une relation avec ses activités normales dans la police.

Dix jours pour faire recours

Le policier a dix jours pour faire recours. Le policier travaillait au service de la circulation et ne portait pas d'arme.

Le Ministère public n'a pas pu établir pourquoi ce fonctionnaire a consulté dans la base de données de la police des fichiers qui ne concernaient pas ses activités.

L'enquête n'a pas non plus permis de déterminer ce que le policier a fait des données consultées.

ats/lan

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Repéré en 2016

Le fonctionnaire a été repéré à la fin de l'été 2016 par les services de renseignements du canton et de la Confédération en raison de ses activités sur Internet comme sympathisant du président turc Erdogan. Il a été licencié et arrêté, puis relâché un jour plus tard.

Un rapport indépendant demandé par le chef du département de police souligne que la direction de la police n'a pas toujours bien réagi dans cette affaire. Elle a probablement sous-estimé la gravité des reproches formulés par les services de renseignements.