Jean trop délavé ou déchiré, bermuda pour les hommes, mini-jupes pour les femmes ou nu-pieds sont désormais bannis de l'école de Kreuzlingen (TG), qui a récemment édicté un code vestimentaire strict pour ses enseignants.
De même, les femmes doivent avoir les jambes soignées. Les poils sont d'ailleurs malvenus: la barbe doit être compensée par une tenue plus élégante. Par ailleurs, "le décolleté plongeant n'est pas idéal puisque l'institutrice cherchera plutôt à mettre en valeur ses compétences pédagogiques", tandis que la cravate est déconseillée car elle amène une distance excessive avec les élèves.
Les enseignants consultés
Ce code est davantage une base de discussion qu'un règlement obligatoire. Il a été débattu et rédigé par les enseignants, conscients qu'ils sont un modèle pour l’élève.
Le canton de Lucerne réfléchit également à un code vestimentaire, mais la Suisse romande ne semble pas, pour l'instant, séduite par l’exemple thurgovien (lire ci-contre).
Alexandra Richard/vkiss
Et en Suisse romande?
Jean-Marc Haller, secrétaire général du Syndicat des enseignants romands, a estimé dans le Journal du matin de la RTS que les enseignants sont effectivement des personnes de référence et que l'habillement fait partie de la posture professionnelle.
Mais selon lui, la création d'un code vestimentaire strict écrit n'aurait pas lieu d'être en Suisse romande, car cela "fait partie du bon sens". "Ce serait extrêmement grave si l'employeur devait imposer ces codes, car nous avons un statut de responsable et cela passe aussi par l'habillement", conclut-il.