Le SonntagsBlick dénonce dimanche les pratiques de Carna Grischa, une entreprise grisonne, cinquième de Suisse pour le commerce de viande. L'entreprise a bien saisi la justice pour empêcher la parution de l'article, mais le tribunal a donné raison au journal.
Le SonntagsBlick révèle toute une série d'anecdotes peu ragoûtantes: une cantine scolaire qui tient à commander du poulet suisse et à qui on livre de la viande hongroise, ou encore un hôtel qui reçoit de vieilles entrecôtes, postdatées de 4 semaines..
Théorie du complot
Dans un premier temps, Carna Grischa nie tout en bloc. Puis la semaine dernière, son président reconnaît quelques irrégularités, "absolument exceptionnelles", ce qui ne l'empêche pas jeudi de licencier deux collaborateurs de longue date.
Pour leur défense, les responsables de l'entreprise invoquent un complot ourdi par la concurrence. Ils affirment que dans le domaine de la viande, les fausses déclarations sont monnaie courante.
Alain Arnaud/ pym