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Le syndicat Unia réclame de meilleures conditions pour les apprentis

Un apprenti en mécanique vélo dans son atelier à Zurich. [Keystone - Christian Beutler]
Le syndicat Unia réclame de meilleures conditions pour les apprentis / Le Journal du matin / 2 min. / le 21 août 2017
Bon nombre d’apprentis romands entament ou poursuivent lundi leur formation professionnelle. C'est le moment choisi par le syndicat Unia pour réclamer une amélioration des conditions d’apprentissage.

L'organisation faîtière estime que de nombreuses places d’apprentissage demeurent vacantes en Suisse parce que les conditions de travail rebutent les jeunes plutôt que de les attirer. Ce peut être le salaire trop faible ou le stress de la profession note Lena Frank, secrétaire nationale à la jeunesse d’Unia. "Il y a un manque de perspectives aussi, notamment dans le commerce de détail. Et il faut travailler dessus", souligne la syndicaliste.

Le chef du Service valaisan de la formation professionnelle affirme de son côté n'avoir jamais vu un jeune choisir d’entrer dans un métier en fonction du salaire proposé. En revanche, Claude Pottier s’inquiète des exigences de nombreuses professions techniques à la fin de l'école obligatoire, surtout dans les domaines scientifiques.

Trop de jeunes poussés vers la voie gymnasiale

"On se retrouve aussi un peu en concurrence avec les formations gymnasiales, certains parents ou certains professeurs aujourd'hui encore poussent les jeunes vers la voie gymnasiale parce qu'ils ont 'les notes pour', alors que c'est des jeunes qui pourraient embrasser ces professions techniques", constate le chef de service qui déplore que d'autres - qui souhaiteraient justement faire ces professions - ne peuvent y accéder en raison des tests d'aptitudes ou de leurs résultats scolaires.

Les jeunes Romands sont très intéressés aujourd’hui par les secteurs la santé et le social, mais trop peu de places d’apprentissage sont proposées dans ces branches. De leur côté,  les métiers liés au tourisme ne font plus recette. Ainsi, en dix ans, le Valais a perdu la moitié de ses apprentis cuisiniers.

Yves Terrani/oang

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