Les plans canicule romands se concentrent sur les seniors

Alors que la Confédération a lancé une alerte de niveau trois sur quatre, les villes et cantons romands s'organisent.

Genève a pris les devants: près de 13'000 personnes âgées qui n'ont pas de suivi médical à domicile ont été contactées il y a quinze jours déjà. Elles ont été invitées à s'inscrire auprès des Antennes sociales de proximité pour bénéficier d'une attention régulière. C'est l'une des mesures du plan canicule de la Ville.

Des démarches qui rencontrent peu d'échos

Mais la démarche, saluée pourtant par des spécialistes de l'Université de Bâle, n'a séduit pour l'instant qu'une soixantaine d'aînés. Genève explique ce succès tout relatif par le fait que ces personnes surestiment souvent leurs capacités.

Cette attention particulière portée aux aînés n'est pas l'apanage de Genève. Le Tessin est également cité en exemple et dans le canton de Vaud, Lausanne a aussi envoyé au début du mois près de 11'000 courriers à des seniors. La Ville n'attend pas non plus à beaucoup de retours, mais ce système de prévention illustre les efforts déployés par les autorités pour limiter les risques liés à ces fortes chaleurs.

Eviter une surmortalité des seniors

A l'échelon des cantons, les médecins cantonaux ont également été nombreux à diffuser un communiqué d'alerte canicule avec les traditionnels conseils de bon sens: se protéger de la chaleur, bien s'hydrater et faire preuve de solidarité envers ses proches et son voisinage. Il s'agit d'éviter la surmortalité enregistrée en 2003 et 2015, lors des derniers épisodes de grosse chaleur.

En Valais, c'est aussi le risque d'incendie qui menace: le canton a diffusé jeudi matin un avis de fort risque d'incendie.

>> Entretien avec la climatologue Martine Rebetez :

Guillaume Rey/oang