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Manifestations à l'occasion des 50 ans de la fin du "Printemps de Prague"

La République tchèque et la Slovaquie commémorent aujourd’hui l’écrasement du Printemps de Prague en 1968, rassemblements et hommages se succèdent principalement à Prague
La République Tchèque et la Slovaquie commémorent aujourd’hui l’écrasement du printemps de Prague en 1968 / 12h45 / 1 min. / le 21 août 2018
A l'occasion des 50 ans du "Printemps de Prague", une manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes sous les drapeaux tchèques, ukrainiens et ceux de l'UE et de l'Otan lundi soir devant l'ambassade russe en République tchèque.

"Nous n'oublierons jamais!" ou "Halte à l'impérialisme russe!", pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants.

Les Tchèques et les Slovaques marquent l'anniversaire de la répression du "Printemps de Prague", lorsque dans la nuit du 20 au 21 août 1968, une trentaine de divisions soviétiques, soutenues par des unités bulgares, hongroises, polonaises et est-allemandes, ont brutalement réprimé le mouvement d'émancipation tchécoslovaque.

Ces troupes ont ainsi mis fin au rêve d'une réforme politique et économique, de la levée de la censure et d'une libéralisation des activités culturelles.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Il y a 50 ans, les troupes soviétiques envahissaient la Tchécoslovaquie pour mater l’élan réformateur du Printemps de Prague.
Il y a 50 ans, les troupes soviétiques envahissaient la Tchécoslovaquie pour mater l’élan réformateur du Printemps de Prague. / 19h30 / 2 min. / le 21 août 2018

Parallèles avec le présent

Certains des manifestants affirment relever des ressemblances entre cet événement et la situation actuelle et accusent le régime actuel de mener une politique impérialiste tout comme à l'époque de l'ex-URSS.

Tomasz Peszynski, de la branche tchèque de l'initiative citoyenne pro-Europe "Pulse of Europe", a affirmé qu'"une intervention comme celle d'il y a cinquante ans a lieu aujourd'hui aussi, cette fois-ci non à l'aide des chars mais de la propagande, des "fake news" et d'une influence exercée sur les élections"

>> Reportage dans La Matinale à Prague avant les commémorations :

Un char russe dans les rues de Prague en août 1968. [AFP]AFP
Il y a 50 ans, la répression du Printemps de Prague / La Matinale / 1 min. / le 21 août 2018

Une absence remarquée

Le chef de l'Etat tchèque Milos Zeman, ex-communiste, à qui ses détracteurs reprochent souvent une politique pro-russe, a décidé de garder le silence. Son absence lors des cérémonies de commémoration a été sévèrement critiquée par les partis d'opposition de droite.

>> A revoir en archive, haute tension à Prague un an après l'arrivée des chars soviétiques :

Arrivée des chars à Prague en 1969. [RTS]
Prague occupée / Temps présent / 6 min. / le 22 août 1969

afp/puga

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Commémorations

De nombreuses cérémonies, concerts et rassemblements sont prévus mardi à travers la République tchèque.

Un hommage aux victimes de l'occupation aura lieu devant le bâtiment de la Radio dans le centre de Prague où une quinzaine de Tchèques, jeunes pour la plupart, ont trouvé la mort en août 1968 alors qu'ils tentaient d'empêcher à mains nues la prise de l'immeuble par les envahisseurs.

Répression violente

L'invasion de la Tchécoslovaquie, visait à tuer dans l'oeuf le "socialisme à visage humain" du n°1 du PC tchécoslovaque Alexander Dubcek.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, une trentaine de divisions soviétiques, soutenues par des unités bulgares, hongroises, polonaises et est-allemandes, ont envahi la Tchécoslovaquie pour une occupation qui aura duré plus de 20 ans, jusqu'à la "Révolution de velours" de 1989.

Cent huit personnes ont été tuées et quelque 500 autres grièvement blessées par les troupes d'occupation rien qu'entre le 21 août et la fin décembre 1968, selon l'Institut tchèque d'études des régimes totalitaires.