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France et Russie s'allient pour une opération humanitaire inédite en Syrie

L'aide humanitaire française à destination de la Syrie embarquée dans un Antonov 124 de l'armée russe vendredi à Châteauroux. [AFP - Alain Jocard]
L'aide humanitaire française à destination de la Syrie embarquée dans un Antonov 124 de l'armée russe vendredi à Châteauroux. - [AFP - Alain Jocard]
La France et la Russie ont effectué dans la nuit de vendredi à samedi une opération humanitaire conjointe en Syrie. Il s'agit de la première action de ce type dans le conflit qui ravage le pays depuis 2011.

Un avion de l'armée russe, chargé de 50 tonnes de matériel médical et biens de première nécessité fournis par la France, a décollé vers 03h00 de l'aéroport de Châteauroux (centre de la France) vers la base russe de Hmeinim, dans l'ouest de la Syrie.

Cette opération humanitaire conjointe est une première en Syrie entre la Russie, qui a changé la donne en volant militairement au secours du président Bachar al-Assad en 2015, et un pays occidental.

400'000 euros d'aide

L'aide, destinée à la Ghouta orientale près de Damas - une enclave rebelle reprise par le régime -, doit être distribuée samedi sous la supervision du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations unies, ont précisé les autorités françaises.

L'aide s'élève à 400'000 euros. Le matériel médical (antiobiotiques, matériel de réanimation, perfusions, compresses..) est destiné à 500 blessés lourds et 15'000 blessés légers, la Ghouta orientale ayant subi un déluge de feu avant de capituler au bout de cinq ans de siège.

afp/dk

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Reconquête des zones rebelles par le régime

Après Alep, Homs et la Ghouta, le régime de Bachar al-Assad poursuit sa reconquête sur le terrain face aux rebelles et djihadistes avec l'aide de la Russie, mais aussi de l'Iran et du Hezbollah libanais.

A la faveur des combats et d'accords de capitulation, Damas a reconquis récemment plus de 90% de la province de Deraa (sud), berceau de la révolte de 2011 contre son pouvoir, avant de porter son attention sur la région voisine de Qouneitra.

Idlib, dans le nord du pays, est la dernière ville d'importance tenue par les rebelles. La province d'Idlib, limitrophe de la Turquie, abrite plus de deux millions de personnes. Elle est presque totalement entourée par des territoires contrôlés par le régime.