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La France et l'Espagne prônent des centres fermés pour les migrants

Le nouveau chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a débuté samedi à Paris une tournée européenne. [AFP - Thibault Camus]
Le nouveau chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a débuté samedi à Paris une tournée européenne. - [AFP - Thibault Camus]
Paris et Madrid proposent la mise en place de "centres fermés sur le sol européen dès le débarquement" des migrants. Le président français veut aussi des sanctions pour les pays de l'UE qui refusent d'accueillir des réfugiés.

Le président français Emmanuel Macron a prôné samedi une "solution différente et complémentaire" dans la crise migratoire qui divise l'Europe, à la veille d'un sommet européen sur le sujet convoqué à la dernière minute.

Emmanuel Macron s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le nouveau Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, en visite à Paris.

Multiplication des "hot-spots"

La proposition franco-espagnole prévoit une action à plus grande échelle avec des centres fermés dans "le pays le plus proche du débarquement". Les migrants devraient y rester jusqu'à ce que leur cas soit étudié.

Egalement connus sous le nom de "hot-spots", des centres fermés existent déjà en Italie, en Grèce ou en Espagne, mais en nombre insuffisant, selon une source diplomatique française.

L'idée d'accroître le nombre de ces centres est soutenue par Madrid, Berlin et d'autres pays européens, a-t-on précisé. Les centres actuels en Europe sont gérés par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

"Egoïsme national"

Le président français Emmanuel Macron s'est aussi prononcé en faveur de sanctions financières envers les pays de l'Union européenne qui refuseraient d'accueillir des réfugiés.

Il a estimé qu'"on ne peut avoir des pays qui bénéficient massivement de la solidarité de l'UE et qui revendiquent massivement leur égoïsme national quand il s'agit de sujets migratoires".

Les divergences entre pays européens sur la question migratoire ont refait surface ces dernières semaines avec le refus du nouveau gouvernement italien et de Malte de laisser accoster l'Aquarius à bord duquel se trouvaient plus de 600 migrants.

>> Lire aussi : Deux navires transportant des migrants en attente de solution diplomatique

"Ce n'est qu'en étant plus unis que nous allons pouvoir relever ces défis", a pour sa part souligné Pedro Sanchez. "L'union fait la force et, si les pays sont éloignés des uns des autres, cela nous affaiblit pour pouvoir relever ces défis".

afp/ptur

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