Les accusés appartenaient aux milices d'Autodéfense unies de Colombie (AUC), désormais dissoutes, a annoncé samedi le procureur dans son communiqué.
Ils ont été reconnus coupables de meurtres, disparitions, déportations, recrutements forcés et autres violences.
La sentence a été rendue par un tribunal de la ville de Medellín dans le cadre de la loi Justice et paix votée sous le président Alvaro Uribe (2002-2010) pour obtenir la démobilisation des milices d'extrême droite en 2006.
Peines réduites
Cette loi prévoit pour les paramilitaires repentis des peines maximales de huit ans de prison s'ils avouent leurs méfaits, dont des crimes contre l'humanité, ainsi que des peines alternatives pour ceux qui collaborent avec la justice.
Les 28 condamnés devront ainsi notamment "reconnaître publiquement leur culpabilité (...), solliciter le pardon de leurs victimes et s'engager à ne plus commettre de tels actes répréhensibles".
afp/vtom
Processus de paix
Le conflit armé qui déchire la Colombie depuis plus d'un demi-siècle a impliqué au fil des décennies guérillas, paramilitaires et forces armées, sur fond de violences liées au trafic de drogue, faisant au moins huit millions de victimes entre morts, disparus et déplacés internes.
L'actuel président Juan Manuel Santos, qui quittera le pouvoir en août, a signé fin 2016 un accord de paix historique avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste), aujourd'hui désarmée et transformée en parti politique sous le même acronyme.