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Les bureaux de vote pour la présidentielle en Colombie ont fermé

Les Colombiens doivent élire le successeur de Juan Manuel Santos
Les Colombiens doivent élire le successeur de Juan Manuel Santos / 12h45 / 2 min. / le 27 mai 2018
Les bureaux de vote ont fermé dimanche en Colombie à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, qui s'est déroulé de manière "totalement normale", selon les autorités.

Le représentant de l'autorité a fait ce constat devant les médias à la clôture des urnes à 16h00 (23h00 en Suisse).

Ce scrutin crucial, qui oppose la droite dure et la gauche anti-système, va déterminer l'avenir de l'accord de paix signé en 2016 avec la plus puissante rébellion des Amériques, les Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc), aujourd'hui désarmées.

Le prochain président sera le premier qui, depuis plus de 50 ans gouvernera sans la menace du groupe rebelle.

"Jusqu'à présent aucun bureau de vote n'a dû être transféré pour raison de sécurité", avait auparavant déclaré le chef d'Etat sortant Juan Manuel Santos dimanche après avoir voté, soulignant qu'"il y a de nombreuses décennies que cela n'était arrivé".

Rupture ou continuité ?

Les Colombiens devaient décider s'ils continuent de faire confiance à la droite ou s'ils décident de confier le pays à la gauche pour la première fois depuis deux décennies. Juan Manuel Santos (centre-droit), ayant accompli deux mandats, ne peut quant à lui pas se représenter.

Les derniers sondages donnent Ivan Duque, le candidat du Centre démocratique en tête du premier tour avec 42% des intentions de vote. Il représente une droite dure opposée au pacte signé avec l'ex-guérilla Farc, jugé "laxiste", et aux pourparlers entamés avec l'Armée de libération nationale (ELN).

Face à lui, Gustavo Petro, ancien guérillero marxiste et ancien maire de Bogota qui a fait de la redistribution des richesses le coeur de sa campagne, arrive en deuxième position avec 30% d'opinions favorables.

Toutefois, les sondages montrent aussi un niveau élevé d'indécis ou de vote blanc, ce qui pourrait générer une surprise. Un second tour est prévu pour le 17 juin.

agences/duva/jop/nk

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Sortir de la crise économique

Quel que soit le vainqueur de la présidentielle, le redressement économique sera sa priorité. Rien n'indique qu'Ivan Duque pourra faire aussi bien que son mentor Alvaro Uribe, dont les mandats avaient été marqués par des investissements étrangers records, une forte croissance et une euphorie boursière.

Le pays est actuellement fragilisé par une dette de plus de 100 milliards de dollars, un déficit budgétaire qui devrait atteindre 3,1% du PIB cette année et une croissance atone.

Juan Manuel Santos aura marqué l'histoire

Le chef de l'Etat sortant Juan Manuel Santos, 66 ans, restera connu comme celui qui a signé en 2016 la paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) après 50 ans d'une guerre meurtrière et a remporté pour cela le prix Nobel de la paix.

"Ces élections ont une signification énorme pour un pays où renaît l'espérance. Nous devons continuer à construire la paix", a-t-il tweeté. Il a appelé samedi les Colombiens à participer "massivement".