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La gauche française dans la rue contre la politique d'Emmanuel Macron

Les opposants au gouvernement français attendaient "une marée populaire". [Keystone / EPA - Etienne Laurent]
Les opposants au gouvernement français attendaient "une marée populaire". - [Keystone / EPA - Etienne Laurent]
Plus de soixante partis de gauche, associations et syndicats ont défilé samedi dans plusieurs villes de France contre la politique d'Emmanuel Macron. Le président français a prévenu par avance que "ça ne l'arrêtera pas".

Cette "super fête à Macron", dixit Jean-Luc Mélenchon, a rassemblé 250'000 personnes dans le pays, dont 80'000 à Paris, selon la CGT. La préfecture de police en a dénombré 21'000 à Paris.

Le chef de l'État a cependant prévenu vendredi, depuis Saint-Pétersbourg, que "ça ne l'arrêtera(it) pas". "J'assume de ne pas présider à la lumière des sondages ou des manifestations parce qu'on l'a trop fait", a-t-il dit.

"Quand on a un pouvoir aussi arrogant, aussi autoritaire dans ses méthodes, (...) si le pays ne montre pas sa force et son unité, on n'arrivera pas à faire bouger les lignes", a réagi le secrétaire général du PCF, Pierre Laurent, présent dans la manifestation parisienne. "La colère sociale est en train de monter", a-t-il ajouté.

Dans la capitale, la police a fait part de 35 interpellations, dont 26 gardes à vue. Des incidents ont brièvement éclaté entre des personnes encagoulées et les forces de l'ordre près de la Bastille, a constaté un journaliste de l'AFP.

>> Lire aussi : Baisse de la popularité d'Emmanuel Macron sur fond de conflits sociaux

ats/mre

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Plusieurs villes concernées

Les premières manifestations ont réuni, selon la police, 1200 personnes à Lyon et 1900 à Grenoble, 2000 à Montpellier.

A Marseille, où les écarts de chiffres sont toujours grands, la police faisait état de 4'200 manifestants. La CGT évoquait une mobilisation en hausse avec 65'000 manifestants, contre 58'000 le 14 avril et 45'000 le 22 mai.

A Toulouse, entre 5000 (police) et 8000 personnes (organisateurs) ont défilé.

Les syndicats en ordre dispersé

Le syndicat CGT participe au mouvement de protestation. A l'inverse, les deux autres grands syndicats nationaux, la CFDT et FO, s'abstiennent de défiler, refusant de sortir du champ syndical pour participer à un mouvement à coloration politique.

Pour des raisons similaires, le Parti socialiste ne sera pas dans les cortèges. Au contraire de LFI, du Parti communiste, des écologistes ou encore de Génération.s, le mouvement de l'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon.