Le contraste entre la visite de la chancelière allemande et celle du président français devrait être saisissant. Un déjeuner de travail et une conférence de presse commune mais ni coups de canon, ni tapis rouge, ni dîner fin avec tarte aux nectarines infusée de miel de la Maison Blanche.
Un dessin publié en une du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung résume avec humour le changement de décor. Sur une table prête à accueillir la chancelière, un simple menu sur lequel on peut lire: "Restes réchauffés du dîner de gala avec le merveilleux Emmanuel Macron".
Rencontre plus productive sur l'Iran?
La journée que va passer la chancelière allemande à Washington pourrait cependant s'avérer plus productive, notamment sur la question de l'Iran. Malgré ses efforts pour dissuader Donald Trump de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien, Emmanuel Macron a admis au moment de quitter Washington ne pas être incité à penser qu'il avait fait changer d'avis son homologue américain.
ats/pym
Tarifs douaniers
Outre le dossier iranien, la question des tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis sur les importations d'acier et d'aluminium devrait animer le déjeuner. La chancelière allemande, arrivée dans la capitale fédérale américaine jeudi dans la soirée, se fait peu d'illusions sur ce sujet épineux.
Donald Trump a promulgué des taxes de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en mars, accusant ses partenaires commerciaux de pratiques déloyales. Il en a néanmoins exempté l'Union européenne jusqu'au 1er mai.
Ambassadeur en Allemagne
Le Sénat américain a approuvé jeudi la nomination de Richard Grenell comme ambassadeur en Allemagne, poste laissé vacant depuis 15 mois. Cette décision est intervenue à la veille de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Washington.
Richard Grenell, 51 ans, est un ancien porte-parole de la mission américaine à l'ONU sous l'administration Bush. Il avait notamment travaillé avec John Bolton, un "faucon" nommé récemment conseiller à la sécurité nationale du président Trump. A l'ONU, il avait participé avec l'Allemagne au programme de sanctions économiques contre l'Iran pour tenter de stopper les ambitions nucléaires de la République islamique.