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Deux attentats ont ciblé un hôtel et le palais présidentiel à Mogadiscio

Scène de désolation en lendemain de l'attaque à la voiture piégée devant un hôtel de Mogadiscio. [keystone - Farah Abdi Warsameh]
Scène de désolation en lendemain de l'attaque à la voiture piégée devant un hôtel de Mogadiscio. - [keystone - Farah Abdi Warsameh]
Au moins 38 personnes ont été tuées vendredi dans deux attentats à la voiture piégée qui ont visé le palais présidentiel et un hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio, ont indiqué samedi les services de secours somaliens.

La première explosion, suivie par des tirs d'armes automatiques, a frappé un poste de contrôle près de Villa Somalia, le siège du gouvernement, tandis que peu après une deuxième explosion visait un hôtel proche, le Doorbin.

"Je peux confirmer qu'une attaque s'est produite à proximité du palais présidentiel", a déclaré un officier de police somalien. "Une autre voiture chargée d'explosifs a détonné près d'un hôtel récemment ouvert".

Attaques revendiquées

Selon un officier de sécurité, cinq des assaillants ont été tués par les forces de l'ordre et "la situation est revenue à la normale".

Le groupe djihadiste somalien des shebab, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué ces attaques dans un communiqué publié sur internet, affirmant qu'elles avaient visé le gouvernement et les services de sécurité.

afp/fme

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La guérilla des shebab depuis depuis 2007

Les shebab tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les plus de 20'000 hommes de la force de l'Union africaine, venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d'Ethiopie.

Chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale Mogadiscio, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

Même s'ils ne l'ont pas revendiqué, ils ont été rendus responsables de l'attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie, qui a fait au moins 512 morts.