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L'opération turque en Syrie semble marquer le pas, ce que nie Ankara

Manifestation à Afrine, contre l'opération militaire turque dans le nord de la Syrie, le 6 février 2018. [YPG Press Office via AP]
Manifestation à Afrine, contre l'opération militaire turque dans le nord de la Syrie, le 6 février 2018. - [YPG Press Office via AP]
L'offensive turque destinée à déloger une milice kurde de l'enclave d'Afrine, dans le nord de la Syrie, entre mardi dans son deuxième mois sans issue rapide apparente.

Baptisée "Rameau d'olivier", l'opération lancée par l'armée turque et ses supplétifs rebelles syriens vise les Unités de protection du peuple (YPG), alliées kurdes de Washington dans la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie, mais considérées comme "terroristes" par la Turquie.

Bien qu'il ait reconnu avoir perdu 32 soldats, Ankara répète à l'envi que l'offensive avance "comme prévu". Le président a affirmé samedi que l'armée turque et les rebelles syriens avaient pris une zone de "300 kilomètres carrés" dans la région d'Afrine.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources sur le terrain, les forces turques n'ont pris à ce jour le contrôle que de 35 villages.

Tensions diplomatiques

Sur le plan diplomatique, l'offensive a renforcé les tensions entre Ankara et Washington, à tel point que la Turquie menace d'ores et déjà d'avancer vers Minbej, à une centaine de kilomètres à l'est d'Afrine, où sont déployés des militaires américains aux côtés des YPG.

afp/pym

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La mise en garde de Recep Tayyip Erdogan

Compliquant davantage la donne, le régime syrien a fait annoncer lundi par ses médias l'imminent envoi de forces progouvernementales à Afrine pour contrer l'offensive turque.

Recep Tayyip Erdogan a lui averti que l'armée turque affronterait les forces pro-gouvernementales syriennes si celles-ci venaient à entrer dans la région d'Afrine pour aider les milices kurdes YPG.