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L'enquête sur Novartis en Grèce éclabousse des ténors de l'opposition

Le siège de Novartis à Athènes, en Grèce. [EPA - Alexandros Vlachos]
Le siège de Novartis à Athènes, en Grèce. - [EPA - Alexandros Vlachos]
L'affaire des pots-de-vin présumés versés en Grèce par le géant pharmaceutique bâlois Novartis a tourné mardi au scandale politique. Dix ténors des précédents gouvernements seraient impliqués.

La liste comprend deux ex-premiers ministres et huit ex-ministres, notamment de la santé, soit une bonne partie des poids lourds de l'opposition au Premier ministre de gauche, Alexis Tsipras. Mais la plupart des dirigeants visés accusent une machination politique.

A l'issue d'une enquête du parquet anticorruption ouverte en 2016 contre Novartis pour des faits qui remonteraient à la période 2006-2015, la partie du dossier concernant ces responsables a été transmise mardi au Parlement.

Ventes et tarifs gonflés

Seul habilité à enquêter sur des anciens membres du gouvernement, il devra examiner si ces responsables ont fauté en permettant à Novartis de gonfler ses ventes en Grèce et ses tarifs, ce dont le groupe est soupçonné.

Le parquet anticorruption a aussi lancé des poursuites contre un de ses dirigeants en Grèce, et poursuit l'enquête dans son volet non politique.

La branche grecque de Novartis a indiqué "continuer à coopérer" avec les autorités, sans plus de commentaires.

ats/jvia

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Pas "d'intervention politique"

"L'enquête montrera s'il y a implication ou pas", a dit mardi le ministre de la Justice, Stavros Kontonis, déniant toute "intervention politique", sur la chaîne publique Ert1.

Il avait estimé en avril que Novartis avait probablement soudoyé "des milliers" de médecins et fonctionnaires, une affaire d'autant plus sensible que la santé publique a été frappée de plein fouet en Grèce par neuf ans d'austérité.