S'appuyant sur des personnes présentes lors de la réunion de jeudi à la Maison Blanche, les médias américains ont cité le président dénonçant l'immigration en provenance de "pays de m..." tels que Haïti ou des pays africains.
C'est, comme souvent, via Twitter que le locataire de la Maison Blanche a réagi à cette nouvelle polémique sur ses propos, qualifiés de "choquants et honteux" par l'ONU.
"Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés", a répondu Donald Trump.
Sollicitée sur ces propos, la Maison Blanche n'avait pas contesté ou démenti.
Des républicains désapprouvent
Membre du Congrès américain, le démocrate Luis Gutierrez a réagi :"Nous pouvons dire maintenant avec 100% de certitude que le président est un raciste qui ne partage pas les valeurs inscrites dans notre Constitution".
Sa collègue républicaine Mia Love, d'ascendance haïtienne, a jugé dans un communiqué ces propos "désobligeants" et "inacceptables" de la part du président américain.
>>Lire: Donald Trump aurait qualifié Haïti et les pays africains de "trous à rats"
afp/pym
L'Union africaine condamne
L'Union africaine (UA) a condamné vendredi les remarques "blessantes" et "dérangeantes" du président américain.
"Ce n'est selon moi pas seulement blessant pour les gens d'origine africaine aux Etats-Unis, mais aussi pour les citoyens africains", a déclaré Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA Moussa Faki. "C'est d'autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d'Africains qui sont arrivés aux Etats-Unis comme esclaves".
"Propos odieux et abjects"
Le gouvernement haïtien juge inacceptables les propos dénigrant Haïti prêtés à Donald Trump, les jugeant simplistes et racistes, dans un communiqué publié vendredi, jour anniversaire du séisme qui a fait 200'000 morts dans le pays en 2010.
"Le gouvernement haïtien condamne avec la plus grande fermeté ces propos odieux et abjects qui, s'ils étaient avérés, seraient, à tous égards, inacceptables car ils refléteraient une vision simpliste et raciste totalement erronée", écrit le gouvernement