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Un policier tué en Iran lors d'une cinquième nuit de manifestations

Iran: le président Rohani tente une sortie de crise
Le président iranien Hassan Rohani tente une sortie de crise / 19h30 / 1 min. / le 1 janvier 2018
Un policier a été tué par balles lundi soir dans le centre de l'Iran au cinquième jour de manifestations dans tout le pays. Ces heurts sont survenus au lendemain de la mort de dix personnes.

"Un agitateur a profité de la situation dans la ville de Najafabad et tiré sur les forces de police avec un fusil de chasse. Trois (policiers) ont été blessés et un dernier est mort en martyr", a déclaré un porte-parole cité par la télévision publique, sans préciser quand avait eu lieu l'affrontement.

Les manifestations contre le gouvernement et la vie chère se sont poursuivies lundi en Iran. L'agence de presse Fars a fait état de groupes dispersés de manifestants dans le centre de la capitale Téhéran, et de l'interpellation d'un meneur du mouvement.

Des centaines de personnes ont été interpellées, selon les autorités et les réseaux sociaux.

Ampleur inédite

Le mouvement de contestation, d'une ampleur inédite depuis la vague de manifestations contre la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad en 2009, a fait descendre des dizaines de milliers d'Iraniens dans les rues.

D'autres appels à manifester ont été diffusés sur les réseaux sociaux pour la journée de lundi à Téhéran et dans une cinquantaine d'autres centres urbains, malgré un appel au calme lancé dimanche soir par le président Hassan Rohani.

Selon la télévision publique iranienne, des protestataires armés ont tenté de s'emparer de commissariats de police et de bases militaires, mais ont été repoussés par les forces de sécurité.

La télévision publique a également annoncé sans fournir de plus amples précisions le décès de dix personnes dans plusieurs villes au cours de la nuit de dimanche à lundi.

Le président veut offrir "un espace" à la critique

Dimanche soir, le président Hassan Rohani avait affirmé que son pays devait fournir "un espace" pour que la population puisse exprimer ses "inquiétudes quotidiennes", tout en condamnant les violences et la destructions des biens publics. "Critiquer, c'est totalement différent que d'utiliser la violence (...)", avait-il souligné.

Les autorités ont également limité l'accès aux réseaux sociaux, en particulier les messageries Telegram et Instagram, largement utilisées en Iran, pour empêcher de nouvelles manifestations.

ats/ebz

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