Le débat aura lieu lors d'un dîner entre les dirigeants des pays de l'UE et ne fera pas l'objet de conclusions écrites, à l'issue de leur sommet réuni pour deux jours à Bruxelles.
Avant même ces discussions à huis clos, les déclarations des uns et des autres ont montré qu'ils campaient sur leurs positions concernant ce volet interne de la politique migratoire européenne, qui a provoqué une large fracture est-ouest.
Paris-Berlin face au groupe de Visegrad
D'un côté, les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Slovaquie, Pologne, République tchèque) se disent prêts à montrer leur solidarité aux pays en première ligne face aux arrivées de migrants comme l'Italie, mais excluent d'accueillir des demandeurs d'asile entrés dans l'UE par la Méditerranée.
De l'autre, une majorité de pays, menés par Paris et Berlin, acceptent que la solidarité entre pays européens puisse s'exprimer de différentes manières, mais insistent pour qu'aucun pays ne puisse s'exonérer d'un partage de l'accueil.
afp/fme
Aide financière
"Les quotas ont vraiment divisé l'UE, nous devons être prudents pour le futur", a averti jeudi le Premier ministre slovaque Robert Fico, annonçant avec les pays de Visegrad une aide de 35 millions d'euros en soutien des actions de l'Italie pour gérer les migrations en Libye.
Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni a salué jeudi leur aide financière. "Mais cela ne change rien aux divergences sur les relocalisations des réfugiés", a-t-il ajouté. "Nous en discuterons ce soir, sans les résoudre", s'est-il déjà résigné.
La chancelière allemande Angela Merkel a également estimé que la solidarité européenne ne pouvait se limiter à la politique migratoire externe. "Il ne peut pas y avoir, selon ma conception des choses, de solidarité sélective entre Etats membres", a-t-elle insisté.