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Barack Obama effectue un retour remarqué dans l'arène politique

Le retour remarqué de Barack Obama en politique
Le retour remarqué de Barack Obama en politique / L'actu en vidéo / 53 sec. / le 20 octobre 2017
Après s'être montré plutôt discret depuis son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a replongé jeudi dans le bouillonnement des réunions de campagne en soutenant un candidat à un poste de gouverneur.

Plus de 6000 personnes avaient fait le déplacement à Richemond, dans l'Etat de Virginie, pour voir Barack Obama, 56 ans, venir soutenir le candidat démocrate local au poste de gouverneur, Ralph Northam.

Les militants ont de nouveau scandé "Yes we can" ("Oui, nous le pouvons"), le slogan qui avait en 2008 propulsé jusqu'à la victoire celui qui était alors sénateur démocrate de Chicago. Nombre d'entre eux portaient un t-shirt à l'effigie de leur "héros".

Pas de mention de Donald Trump

Longuement ovationné, en costume mais sans cravate, Barack Obama a appelé les électeurs de Virginie à aller voter pour "envoyer un message résonnant dans tout ce beau pays et dans le monde".

"Si pour remporter une campagne on doit diviser la population, alors on ne sera pas capable de la gouverner", a-t-il lancé, dans un sous-entendu voilé à l'attention de Donald Trump, qu'il n'a pas mentionné.

Nous avons besoin qu'un nouveau Martin Luther King émerge et je pense que l'ancien président Obama peut être ce leader

Nancy, militante

"Notre valeur est au plus haut non pas quand nous rabaissons les gens mais quand nous essayons d'élever tout le monde ensemble", a également déclaré le 44e président des Etats-Unis.

Deux siècles de retard

Plus tôt, Barack Obama avait participé à une autre réunion de campagne dans le New Jersey, à côté de New York, pour soutenir le démocrate briguant le poste de gouverneur, Philip Murphy.

On est au 21e siècle, pas au 19e

Barack Obama

"La politique actuelle... on croyait en avoir fini il y a longtemps... Les gens ont 50 ans de retard ! On est au 21e siècle, pas au 19e..." a-t-il ironisé.

Les deux scrutins se dérouleront le 7 novembre, un an après le coup de tonnerre mondial qu'a représenté la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre 2016. Après deux mandats, Barack Obama ne pouvait se représenter.

>> Les explications de Tout un monde :

Barack Obama a galvanisé la foule pour soutenir Ralph Northam. [Keystone - AP Photo/Steve Helber]Keystone - AP Photo/Steve Helber
Barack Obama est de retour en politique / Tout un monde / 5 min. / le 20 octobre 2017

afp/boi

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George W. Bush s'exprime aussi

Hasard des discours, un autre ancien président, George W. Bush, s'est aussi exprimé jeudi en public. Le républicain a livré un plaidoyer en faveur des valeurs démocratiques et de la mondialisation, un rare discours interprété comme une dénonciation en règle des orientations identitaires et isolationnistes de la présidence de Donald Trump.

Si le 43e président des Etats-Unis n'a pas prononcé le nom du 45e, il en visait à l'évidence les idées, dans un discours ostensiblement consacré à la perte de confiance des citoyens du monde occidental dans la démocratie, en Europe comme en Amérique.

"Nos débats se détériorent à l'aune d'une cruauté nonchalante", a déclaré George W. Bush, lors d'une conférence organisée par l'institut portant son nom.

"L'intolérance semble enhardie. Nos débats politiques semblent plus vulnérables aux théories du complot et aux manipulations", a-t-il poursuivi.