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Les Kurdes irakiens votent sur l'indépendance en dépit des pressions

En Irak, les Kurdes votent pour leur indépendance
En Irak, les Kurdes votent pour leur indépendance / 19h30 / 1 min. / le 25 septembre 2017
Les Kurdes irakiens ont voté lundi sur leur indépendance dans un mélange d'entrain et de forte appréhension. Bagdad a exigé l'envoi de l'armée au Kurdistan irakien alors que des menaces de représailles sont venues de Turquie et d'Iran.

A Erbil, dans la capitale du Kurdistan et fief du président Massoud Barzani, qui a initié ce référendum, les drapeaux kurdes étaient partout dans les rues, sur des voitures et sur les maisons. La majorité des gens ont affirmé vouloir aller voter pour ce scrutin historique, mais ils en craignent les conséquences.

Des conséquences qui pourraient tout d'abord venir de Bagdad. Le Parlement irakien a en effet exigé lundi l'envoi de l'armée dans les zones contrôlées par la région autonome du Kurdistan.

Interrogé par l'AFP sur les risques d'affrontements avec les forces kurdes, Saad al Hadithi, porte-parole du bureau du Premier ministre, a répondu: "s'il y a des affrontements dans ces zones, la tâche des forces fédérales sera d'appliquer la loi" et "d'assurer la stabilité et la paix".

Turquie et Iran inquiets

Une première mesure de rétorsion est venue d'Iran, qui a interdit dimanche, et jusqu'à nouvel ordre, tous les vols avec le Kurdistan irakien à la demande du gouvernement de Bagdad.

La Turquie, inquiète à l'idée qu'Erbil suscite les velléités séparatistes de sa minorité kurde, a déjà dit que sa réponse aurait des volets "sécuritaire" et "économique". Le président Recep Tayyip Erdogan a ainsi annoncé une prochaine fermeture de la frontière terrestre avec cette région d'Irak. Il a menacé d'en stopper les exportations pétrolières via la Turquie.

Les Kurdes sont appelés à voter dans les trois gouvernorats qui forment depuis 2003 la région autonome du Kurdistan, mais aussi dans les territoires que se disputent les Kurdes et les autorités de Bagdad, comme la riche province pétrolière de Kirkouk.

>> Les précisions d'Antoine Silacci sur place :

Antoine Silacci, envoyé spécial au Kurdistan irakien
Antoine Silacci, envoyé spécial au Kurdistan irakien / 19h30 / 1 min. / le 25 septembre 2017

afp/lan

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