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Marine Le Pen promet de refondre le FN sur une ligne "ni droite-ni gauche"

La présidente du Front national Marine Le Pen lors du lancement de son année politique, le 10 septembre 2017. [AFP - Denis Charlet]
La présidente du Front national Marine Le Pen lors du lancement de son année politique, le 10 septembre 2017. - [AFP - Denis Charlet]
Le congrès de refondation du Front national, ébranlé par la présidentielle et le départ de Florian Philippot, se tiendra le 11 mars 2018, a annoncé samedi Marine Le Pen. Elle entend y porter une ligne "ni droite-ni gauche".

Marine Le Pen, de passage à Toulouse dans le cadre d'une tournée nationale de "refondation", a indiqué lors d'un point presse qu'elle allait "accepter les critiques" qu'elle serait amenée à "entendre" de la part des militants mais attendait des "propositions constructives".

La présidente du parti d'extrême-droite a insisté sur le fait que la démission jeudi de Florian Philippot, son bras droit pendant de nombreuses années avec qui elle a développé une ligne "ni droite-ni gauche", ne changeait en rien ses plans pour la formation politique.

>> Lire : Bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot quitte le Front national français

"Cette ligne que je porte depuis 2002, je vais la présenter à nouveau puisque je serai à nouveau candidate à la tête du Front national. Je n'entends pas changer cette ligne (…) 'ni droite-ni gauche', je l’ai portée, conçue et incarnée depuis quinze ans. La dédiabolisation, j'en ai été la première instigatrice", a déclaré la députée du Pas-de-Calais.

Frange radicale en embuscade

Avec le départ de Florian Philippot, héraut d'une ligne sociale-souverainiste au sein de la formation politique, certains jugent Marine Le Pen esseulée face à une frange plus radicale qui prône un retour aux discours sur l'immigration et l'identité.

"Personne n’a souhaité le départ de Florian Philippot mais peut-être que de son départ va sortir un bien, l’émergence de nouveaux cadres, de nouveaux visages et de nouvelles intelligences qui peut-être n’osaient pas s’exprimer ou n’avaient pas d’espace pour le savoir", a poursuivi la chef de file de l'extrême-droite française.

Porte ouverte à des alliances

Pour autant, Marine Le Pen a laissé la porte ouverte à une future alliance électorale avec Les Patriotes, l'association lancée par son ancien numéro deux.

"Je suis pour qu’il y ait des discussions, un travail en commun et peut-être même un jour, une plate-forme électorale", a-t-elle déclaré depuis le siège de la fédération de Haute-Garonne.

reuters/jgal

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