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Hollande met en garde son successeur sur la réforme du travail en France

L'ancien président de la République François Hollande, photographié à Arles le 21 juillet dernier. [AFP - Bertrand Langlois]
L'ancien président de la République François Hollande, photographié à Arles le 21 juillet dernier. - [AFP - Bertrand Langlois]
Pour la première fois depuis son départ de la présidence française, François Hollande a adressé une mise en garde à Emmanuel Macron. Il l'a exhorté à ne pas aller trop loin dans sa réforme du travail.

François Hollande est sorti de sa réserve mardi au festival de cinéma d'Angoulême pour alerter son successeur à l'Elysée des risques d'une trop grande flexibilisation du marché du travail, qui pourrait, selon lui, entraîner des "ruptures".

"Il ne faudrait pas demander des sacrifices aux Français qui ne sont pas utiles", a-t-il déclaré alors que le gouvernement est en train d'achever les consultations sur les ordonnances prolongeant et amplifiant la controversée loi El Khomri votée sous son quinquennat.

Dernier round de concertations

Le ministère français du Travail dévoile jusqu'à vendredi aux syndicats des éléments de la réforme du travail promise par le président Emmanuel Macron, qui vise à favoriser l'emploi en donnant plus de flexibilité aux entreprises.

C'est d'abord la puissante organisation patronale Medef qui a découvert les premiers arbitrages du gouvernement sur ce grand chantier social, mais ses représentants n'ont pas souhaité s'exprimer.

afp/jvia

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Entrée en vigueur prochaine

Le gouvernement entend "aller vite", avec une présentation du texte en conseil des ministres la semaine du 18 septembre, pour une entrée en vigueur quasi immédiate.

Les syndicats n'étaient pas demandeurs de cette réforme, mais ils ont joué le jeu de la concertation. Ils ont aussi tracé des lignes rouges, comme le raccourcissement des délais de recours aux prud'hommes ou l'instauration d'un référendum en entreprise à l'initiative de l'employeur.