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La révolte anti-gouvernementale au Venezuela a fait 100 morts

La vague de protestations violentes contre le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro a fait 100 morts depuis début avril, a annoncé le parquet vendredi.

Le 100e mort est un jeune de 15 ans décédé jeudi aux cours d'une manifestation dans l'Etat de Zulia, dans l'ouest du pays, durant la grève générale de 24 heures à l'appel de l'opposition.

>> Lire aussi : Grève générale au Venezuela contre le projet de nouvelle Constitution

L'opposition avait appelé à la grève générale contre le projet du président Nicolas Maduro de modifier la Constitution.

367 arrestations jeudi

Selon l'ONG Foro Penal, 367 personnes ont été arrêtées à travers le Venezuela au cours de la journée de jeudi, principalement à Caracas et dans les Etats de Zulia et de Nueva Esparta, tous deux situés dans le nord-est du pays.

L'opposition manifeste quasi-quotidiennement dans les rues du pays depuis près de quatre mois pour dénoncer la gestion de Nicolas Maduro, qu'elle juge désastreuse, et réclamer une élection présidentielle anticipée.

Les manifestations ont souvent été marquées par des confrontations entre protestataires et forces de l'ordre.

Assemblée constituante rejetée

Les antichavistes - du nom d'Hugo Chavez, président de 1999 à sa mort en 2013, dont Nicolas Maduro est l'héritier - sont catégoriquement opposés à la désignation d'une Assemblée constituante: elle permettra selon eux de contourner le Parlement, où ils sont majoritaires depuis les élections de décembre 2015.

Le chef de l'Etat assure compter y inscrire les programmes sociaux, le contrôle des prix pour limiter l'inflation - estimée à 720% pour 2017 par le FMI -, et la distribution d'aliments subventionnés afin de combattre la pénurie.

afp/mre

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La communauté internationale hausse le ton

Les appels lancés au président Nicolas Maduro pour un rétablissement de l'Etat de droit au Venezuela se multiplient au sein de la communauté internationale.

Réunis vendredi à Mendoza en Argentine, les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay, le Venezuela étant suspendu de l'organisation depuis décembre) ont appelé le président à rétablir l'ordre constitutionnel et l'Etat de droit au Venezuela.

Plus tôt dans la semaine, le président américain Donald Trump avait menacé Caracas d'infliger des sanctions économiques "fortes" "si le régime Maduro impose son Assemblée constituante le 30 juillet".

Plusieurs gouvernement d'Amérique latine, l'UE et le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) ont également demandé au président socialiste de renoncer à son projet de modifier la Constitution.