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Au moins 30 morts dans l'incendie de la tour Grenfell à Londres

Ce qu'il reste de la Grenfell Tower, dans le North Kensington. Photographie prise jeudi 15 juin. [Keystone - Facundo Arrizabalaga/EPA]
Un bilan excédant 60 morts redouté après l'incendie d'une tour à Londres / Le 12h30 / 1 min. / le 16 juin 2017
La police a fait état vendredi de 30 morts dans l'incendie de la tour Grenfell, dans l'ouest de Londres, où le feu a été éteint. Des habitants de cet immeuble de logements sociaux sont toutefois encore portés disparus.

L'incendie de la tour de logements sociaux Grenfell à Londres a fait au moins 30 morts, a annoncé vendredi le chef de la police métropolitaine, Stuart Cundy, estimant que ce chiffre allait encore augmenter.

"Nous savons qu'au moins 30 personnes sont mortes dans cet incendie", dont une à l'hôpital, a-t-il déclaré. Stuart Cundy a aussi annoncé que le sinistre, qui s'est déclenché dans la nuit de mardi à mercredi, était désormais totalement éteint et que rien ne laissait penser qu'il avait été délibérément provoqué.

>> Extraits de l'intervention de Stuart Cundy :

londres bilan alourdi
Le bilan de l'incendie de Londres s'alourdit / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 juin 2017

Recherches encore en cours

Le quotidien britannique The Sun avait recensé les noms de 65 personnes habitant dans la Grenfell Tower et qui sont portées disparues ou dont on peut craindre qu'elles soient décédées. De son côté, la BBC parle d'un bilan "dépassant 60 morts" pour la catastrophe survenue dans le quartier de North Kensington.

Interrogé jeudi pour savoir si les pertes humaines pouvaient atteindre la centaine, le chef de la police londonienne Stuart Candy a répondu: "J'ose espérer que l'on n'arrivera pas à un nombre à trois chiffres".

Les pompiers poursuivent leurs recherches dans les ruines encore fumantes de la tour HLM, située dans le quartier de North Kensington. De nombreuses personnes sont encore portées disparues.

Enquête publique

Jeudi, la Première ministre Theresa May avait ordonné l'ouverture d'une "enquête publique sur ce désastre". Gavin Barwell, son nouveau directeur de cabinet et ancien ministre du Logement, est accusé par la presse de s'être assis sur un rapport vieux de plusieurs années sur le risque d'incendie dans des immeubles tels que la tour Grenfell.

>> Lire aussi : Theresa May promet une enquête sur la "tragédie épouvantable" de Londres

Le maire de Londres, Sadiq Khan, agrenfell lui appelé à ce que l'enquête aille vite, avec de premières conclusions "à l'été". "Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre des années", a-t-il fait valoir sur les lieux, au milieu d'une foule très tendue et qui réclamait des comptes.

>> La polémique enfle sur les risques d'incendie :

Tour en feu à Londres: la polémique enfle sur les risques d'incendie connus des autorités
Tour en feu à Londres: la polémique enfle sur les risques d'incendie connus des autorités / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2017

agences/ta/jgal

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Le revêtement de la tour en question

Le revêtement installé sur la façade de la tour Grenfell pourrait avoir joué un rôle déterminant dans la propagation rapide des flammes qui ont ravagé l'immeuble jusqu'au 24e étage.

Ce revêtement a été installé lors d'une rénovation partielle de l'immeuble, achevée en 2016. Les panneaux sont composés d'un élément en polyéthylène (plastique), enchâssé entre deux couches d'aluminium, "très fines, d'environ 4 millimètres d'épaisseur", a précisé à l'AFP Robert Pontin, porte-parole de Harley Facade.

Il précise que ces panneaux "respectent la norme britannique Class 0". Selon le Times, l'installation de ces panneaux est interdite aux Etats-Unis sur les immeubles de plus de 12 mètres pour des raisons de sécurité.

Des normes plus exigeantes, imposant l'usage de matériaux pouvant résister aux flammes pendant au moins une heure, ont été abrogées en 1986 au Royaume-Uni, souligne le Daily Telegraph.