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La Grèce et l'Allemagne conviennent de freiner les regroupements familiaux

Des réfugiés syriens dans le camp de Ritsona, au nord d'Athènes, photographiés le 29 mai 2017. [Keystone - Petros Giannakouris/AP]
Des réfugiés syriens dans le camp de Ritsona, au nord d'Athènes, photographiés le 29 mai 2017. - [Keystone - Petros Giannakouris/AP]
Athènes et Berlin ont convenu de freiner les transferts de Grèce en Allemagne de réfugiés éligibles au regroupement familial, selon une lettre d'un ministre grec, révélée lundi par le quotidien grec Journal des rédacteurs (Efsyn).

"Les transferts de regroupement familial vers l'Allemagne seront ralentis comme convenu", écrit le ministre chargé de la politique migratoire, Yannis Mouzalas, dans ce courrier du 4 mai adressé au ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière. La lettre précise que l'accord porte sur une "limitation provisoire (du nombre) des personnes transférées chaque mois".

Yannis Mouzalas impute à l'Allemagne l'initiative de cet accord, relevant que la Grèce "n'est pas responsable" des retards provoqués. "Plus de 2000 personnes dont certaines vont devoir attendre des années pour voyager en Allemagne" seront affectées.

Pas de commentaire

Face aux "commentaires de plus en plus désespérés et aux critiques" suscités selon lui par ces retards, le ministre grec propose une "ligne commune de réponse" à son collègue allemand.

Interrogé par l'Agence France-Presse (AFP), le ministère grec s'est abstenu de tout commentaire, mais n'a pas démenti l'existence de la lettre.

afp/ta

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Un droit sous condition

Les règles européennes d'asile prévoient sous une série de conditions le droit pour les réfugiés arrivés dans un pays de l'Union européenne d'être réunis avec leur famille proche installée ailleurs dans l'UE.

A un moment où des milliers de demandeurs d'asile, notamment des Syriens, bloqués en Grèce par la fermeture des frontières européennes en 2016 sont concernés, la règle générale européenne est que ces transferts se font dans les six mois après l'acceptation de la demande de regroupement par le pays de réception.

En Allemagne, une députée de la gauche radicale Die Linke, Ulla Jelpke, a pour sa part récemment affirmé à des médias que le gouvernement allemand avait plafonné en avril à 70 par mois le nombre des "relocalisations" de réfugiés de Grèce dans le cadre du regroupement familial.