Donald Trump provoque un tollé en relançant "la guerre des toilettes"
L'administration Trump a annoncé qu'elle mettait fin à un dispositif fédéral de protection des droits des étudiants transgenres, une mesure mise en place par Barack Obama. Les défenseurs des droits des minorités sont outrés.
Entre 2015 et 2016, Barack Obama avait institué des mesures de protection (article IX) qui obligeaient les écoles publiques à laisser les élèves utiliser les toilettes selon le sexe auquel ils s'identifient, et non selon leur sexe de naissance. Une affaire qui avait fait grand bruit et qui avait été surnommée "la guerre des toilettes".
Avec l'annulation de ces mesures, ce sera aux Etats et aux districts scolaires de trancher sur la question.
Opposition de Betsy DeVos
D'après la presse américaine, cette décision a été retardée en raison de l'opposition de Betsy DeVos, pourtant très conservatrice. Mais la nouvelle ministre de l'Education a dû plier devant l'insistance de Donald Trump et du ministre de la Justice Jeff Sessions. Betsy DeVos a immédiatement publié un communiqué dans lequel elle assure que "le département des droits civiques du ministère s'engageait à enquêter sur toute plainte de discrimination ou de harcèlement contre ceux qui sont le plus vulnérables dans nos écoles".
Les réactions n'ont pas tardé. A commencer par Mara Keisling, responsable du Centre national pour l'égalité transgenre, qui a parlé d'une mesure "mauvaise et fausse". Le centre a organisé une manifestation devant la Maison Blanche.
L'affaire n'est pourtant pas terminée. La Cour suprême doit en effet se prononcer sur le cas de Gavin Grimm, un lycéen de 17 ans né femme qui veut pouvoir utiliser les toilettes pour garçon dans son école de Virginie.
"Le 28 mars, nous seront devant la Cour suprême en soutien à Gavin Grimm, un étudiant transgenre".
Une position changeante
Donald Trump a changé plusieurs fois d'avis sur la question de l'utilisation des toilettes par les personnes transgenres. En avril 2016, il avait pris parti pour qu'elles aient la liberté de choix, provoquant l'effroi de certains conservateurs. Il était revenu sur ses propos quelques jours plus tard.
Le 31 janvier 2017, la Maison Blanche a écrit que le nouveau président républicain "est déterminé à protéger le droit de tous les Américains, y compris ceux de la communauté LGBT".
Cécile Rais
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