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Pas d'avancée dans les négociations entre rebelles et régime syrien

Les pourparlers de paix sur la Syrie entre émissaires de Bachar al-Assad et représentants des rebelles ont commencé. [keystone - AP Photo/Sergei Grits]
Les rebelles syriens refusent de négocier en face à face avec les représentants du régime / Le 12h30 / 2 min. / le 23 janvier 2017
La première journée de négociations de paix entre les émissaires du président Bachar al-Assad et les rebelles syriens s'est terminée lundi à Astana, au Kazakhstan, sans avancée apparente.

Les discussions ont avant tout porté sur le cessez-le-feu instauré le 30 décembre en Syrie grâce à la médiation russo-turque et qui a conduit à une réduction de la violence malgré des violations régulières.

Les représentants rebelles se sont ainsi entretenus à ce sujet avec les Turcs, leurs parrains, mais également avec les Russes, alliés du régime de Damas, et l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.

Ces rencontres ont été "longues et productives", a souligné un porte-parole de la délégation des rebelles, Yehya al-Aridi, ajoutant avoir eu des discussions "en profondeur" sur les "problèmes politiques" en Syrie avec l'envoyé de Moscou.

Les opposants politiques écartés

Les négociations dans la capitale du Kazakhstan sont les premières entre Damas et des chefs rebelles ayant plusieurs milliers de combattants sous leur bannière et contrôlant effectivement des territoires.

Les opposants politiques, qui ont négocié sans succès avec le régime lors de précédentes rencontres, sont cette fois cantonnés à un rôle de conseillers.

afp/kg

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Poser les bases avant Genève

Les négociations d'Astana doivent poser les bases d'un règlement à même d'être approfondies lors de prochaines discussions de paix sous l'égide de l'ONU à Genève le 8 février. L'objectif pour le régime est aussi de faire avancer une solution politique "globale" après près de six ans de guerre. Le président syrien a ainsi appelé les rebelles à livrer leurs armes en échange d'une amnistie. Ces discussions, qui doivent durer plusieurs jours, interviennent alors que Bachar El-Assad est en position de force après sa victoire à Alep.

Les deux délégations prendront place aux côtés de l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Ce dernier a salué dimanche les pourparlers comme une "bonne initiative", selon des propos rapportés par les agences russes. Les Occidentaux auront, eux, une présence a minima: les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne seront représentés par leurs ambassadeurs. L'Union européenne sera également représentée.