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Les bureaux chinois de la météo interdits d'émettre des alertes

Le smog sur la ville de Sanhe le 5 janvier dernier. [Keystone - EPA/How Hwee Young]
Le smog sur la ville de Sanhe le 5 janvier dernier. - [Keystone - EPA/How Hwee Young]
Alors que les alertes à la pollution se succèdent en Chine, les bureaux locaux ont été interdits d'émettre des alertes, officiellement pour éviter des annonces contradictoires. Une décision qui soulève des soupçons.

L'Administration de météorologie a ordonné mardi à ses services locaux de "stopper immédiatement la publication d'alertes au brouillard de pollution", selon une note publiée sur le site Weibo.

La mesure a été prise car "il est arrivé que les bureaux locaux de la météo et l'administration de la protection environnementale publient des informations contradictoires", a déclaré un responsable au site The Paper. Il est arrivé que ces services émettent en même temps des alertes différentes.

Un mécanisme commun sera mis en place pour déterminer le service qui décrétera les alertes.

Un phénomène récurrent

La Chine est régulièrement frappée par un brouillard grisâtre chargé de particules fines. La récurrence du phénomène, couplée à l'impression que la situation n'évolue pas, provoque la colère des Chinois.

Le niveau d'alerte le plus élevé est décrété quand un épisode de pollution grave est prévu pour 72 heures. Il peut déclencher la circulation alternée, l'arrêt d'usines ou la fermeture d'écoles.

afp/boi

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Internautes dubitatifs

Cette annonce a été accueillie avec scepticisme par beaucoup d'internautes, suspicieux vis-à-vis des mesures officielles de pollution.

"Avant, ils nous trompaient séparément. Désormais, ils nous tromperont ensemble", ironise un utilisateur de Weibo. "Même s'ils travaillent sur un système unifié d'alerte, pourquoi stopper celui qui existe?", s'interroge un autre.