Publié le 11 janvier 2017
Le régime syrien évoque un accord sur l'approvisionnement en eau de Damas
![Un jeune syrien transporte un bidon d'eau dans la banlieue de Damas. [YOUSSEF BADAWI - KEYSTONE] Un jeune syrien transporte un bidon d'eau dans la banlieue de Damas.](/assets/img/common/bg-gray.gif)
L'accord annoncé par le gouverneur de Damas Alaa Ibrahim porte sur la région rebelle de Wadi Barada, où se trouvent les plus importantes sources d'eau approvisionnant la capitale, située à 15 km de là.
Wadi Barada fournit la majorité de l'eau potable de la capitale, mais en raison des combats, beaucoup de canalisations ont été détruites, entraînant des coupures d'eau pour des millions de personnes.
En vertu de l'accord, quelque 600 civils, qui étaient assiégées par l'armée à Wadi Barada, ont pu quitter cette localité, a indiqué une source dans cette région.
Reddition des armes lourdes
Le président Assad s'était dit déterminé à reprendre le secteur et assurer l'approvisionnement en eau. Les combats se sont poursuivis malgré un cessez-le-feu entré en vigueur dans le pays le 30 décembre et parrainé par la Russie et la Turquie, alliée des rebelles.
Selon le gouverneur de Damas, l'accord prévoit que les insurgés rendent leurs armes lourdes et que les combattants qui ne sont pas de la région quittent Wadi Barada.
"L'armée entrera ensuite dans la région pour procéder au déminage (...) afin de préparer l'entrée des équipes de maintenance (...) pour réparer les dommages causés aux pompes et aux canalisations par des attaques terroristes", a-t-il précisé, en référence aux groupes rebelles.
Une annonce "inexacte"
Cependant, un responsable de la Coalition nationale de l'opposition, Ahmad Ramadan, a parlé d'une annonce "inexacte". "Il s'agit d'une guerre psychologique" du régime et de ses alliés, a-t-il dit.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également nié qu'il y ait eu un accord global, mais a confirmé que les habitants voulant quitter le secteur pouvaient obtenir un passage sécurisé.
Selon l'agence officielle Sana, 500 personnes ont régularisé leur situation avec les autorités, parmi lesquels 60 rebelles, des insoumis et des déserteurs dans la région.
afp/tmun
Publié le 11 janvier 2017
La présence de djihadistes en question
Ces derniers mois, le gouvernement a signé de nombreux accords dits de "réconciliation" dans des secteurs rebelles qui ont entraîné un départ sécurisé de civils et rebelles vers d'autres régions tenues par les insurgés. L'opposition dénonce cependant de tels accord, conclus généralement à l'issue de sièges rendant la situation des habitants difficilement tenable.