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L'Assemblée générale de l'ONU exige de stopper le carnage à Alep

L'Assemblée générale de l'ONU à New York s'est prononcé sur une résolution de trêve en Syrie. [REUTERS - Eduardo Munoz]
L'Assemblée générale de l'ONU à New York s'est prononcé sur une résolution de trêve en Syrie. - [REUTERS - Eduardo Munoz]
L'Assemblée générale des Nations unies a voté vendredi par 122 voix contre 13 une résolution réclamant une trêve immédiate en Syrie, un accès à l'aide humanitaire et la fin de tous les sièges, y compris celui d'Alep.

Trente-six pays se sont abstenus de voter sur ce texte d'inspiration canadienne, qui n'a aucune valeur contraignante, contrairement aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité. Mais le veto russe, exercé à six reprises depuis le début du conflit syrien, a paralysé l'action de cet organe onusien.

"Avec ce vote, il s'agit de se lever et de dire à la Russie et au président Assad de stopper ce carnage", a expliqué l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Samantha Power, lors du débat précédant le vote.

Réunion russo-américaine à Genève

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part annoncé vendredi soir une réunion samedi à Genève entre experts américains et russes pour tenter de "sauver Alep" grâce à un plan de cessez-le-feu, d'évacuation de civils et rebelles et d'acheminement d'aide humanitaire.

"Demain, une équipe venue d'Amérique sera à Genève avec les Russes, et nous parviendrons, je l'espère, à un arrangement pour protéger les civils et voir ce qui peut se passer avec l'opposition armée."

L'UE veut étendre les sanctions

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini a annoncé vendredi soir, au vu de la situation à Alep, l'intention de l'UE d'étendre la liste d'individus et d'organisations proches du régime syrien frappés par des sanctions.

"L'UE va agir rapidement, selon les procédures établies, avec pour objectif d'imposer d'autres mesures restrictives contre des Syriens et des organisations soutenant le régime, tant que la répression continue", a-t-elle dit.

Les 28 pays de l'UE doivent encore approuver cette décision et déterminer exactement les personnalités et les organisations visées par les sanctions. Le 14 novembre dernier, les 28 avaient approuvé une série de sanctions individuelles contre des responsables du régime syrien.

afp/reuters/sbad

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Succès pour l'armée syrienne

Les forces loyalistes ont enregistré des succès foudroyants ces derniers jours et ont repris la vieille ville. A tel point que la reconquête d'Alep, divisée depuis l'été 2012, paraît désormais être une question de jours, ce qui pourrait modifier le cours de la guerre civile qui ravage le pays depuis bientôt six ans.

Les bombardements continuent

La Russie, alliée du régime de Damas, a martelé vendredi que l'offensive syrienne ne cesserait à Alep qu'après le départ de tous les rebelles. Ceux-ci sont assiégés dans la métropole du nord de la Syrie avec des dizaines de milliers de civils sous un déluge de feu.

Après une courte suspension, le régime du président Bachar al-Assad a repris vendredi ses raids aériens dévastateurs sur les quartiers rebelles d'Alep, la deuxième ville de Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les bombardements d'artillerie n'ont, eux, jamais cessé.

Environ 100'000 civils vivent encore dans ces quartiers, a indiqué l'ONU vendredi. Il est devenu de plus en plus difficile de se procurer de la nourriture dans le secteur rebelle, dans le sud de la ville. Les rues sont trop dangereuses et personne n'ose sortir ouvrir son échoppe en raison des bombardements, a expliqué un journaliste sur place.