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Le Parlement sud-coréen vote la destitution de la présidente

Annonce de la destitution de la présidente sud-coréenne
Annonce de la destitution de la présidente sud-coréenne / L'actu en vidéo / 54 sec. / le 9 décembre 2016
Les députés sud-coréens ont voté vendredi une motion de destitution de la présidente Park Geun-Hye qui la privera de ses pouvoirs exécutifs. Il s'agit d'un nouvel acte du scandale de corruption.

La motion a été adoptée par l'Assemblée nationale par 234 voix contre 56. Park Geun-Hye conserve son titre de présidente, le temps que la Cour constitutionnelle valide ou non cette destitution, ce qui pourrait prendre jusqu'à six mois.

En attendant, le Premier ministre assurera l'intérim de la présidence. La présidente Park a annoncé cette semaine qu'elle pourrait attendre la décision de la Cour constitutionnelle pour démissionner.

La présidente s'excuse

Park Geun-Hye s'est excusée pour le "chaos" politique dans son pays. Elle a appelé le gouvernement à rester vigilant en matière économique et de sécurité nationale.

"Je suis tellement désolée pour tous les Sud-Coréens d'avoir créé ce chaos national par ma négligence alors que notre pays fait face à tant de difficultés, allant de l'économie à la défense nationale", a-t-elle dit dans une adresse télévisée.

Cette motion de destitution s'explique en bonne partie par les manifestations de millions de personnes descendues dans la rue pour exiger le départ de la présidente qui refusait de démissionner.

ats/vkiss

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Suspicion de complicité

Le scandale est centré sur Choi Soo-Sil, amie proche de la présidente. Arrêtée début novembre, cette confidente attend son procès pour extorsion et abus de pouvoir.

La "Raspoutine" sud-coréenne est accusée d'avoir utilisé ses relations d'amitié avec la présidente pour forcer les groupes industriels à verser environ 70 millions de dollars à des fondations douteuses, et de s'être servie de ces dernières comme tirelire personnelle. Elle est aussi soupçonnée de s'être mêlée des affaires de l'Etat.

La présidente est suspectée de complicité. Pour la première fois, un chef de l'Etat en exercice a été qualifié de "suspect" par le parquet.