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La version des autorités sur l'attentat de Nice à nouveau contredite

La police scientifique au travail à Nice, au lendemain de l'attaque du 14 juillet. [DPA/AFP - Andreas Gebert]
La version des autorités françaises sur l'attentat de Nice à nouveau contredite / Le 12h30 / 1 min. / le 30 septembre 2016
La version des autorités françaises sur l'attentat commis à Nice le 14 juillet a été contredite jeudi par de nouveaux éléments basés sur un document d’enquête de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.

L'émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC a révélé jeudi de nouveaux éléments basés sur un document d’enquête de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. Ce document revient minute par minute sur le déroulé des faits en se basant sur la vidéosurveillance.

Ce dernier remet une nouvelle fois en cause la présence policière sur la promenade des Anglais ce soir-là, mais aussi et, c’est nouveau, les circonstances dans lesquelles le camion a été stoppé.

Timing remis en cause

Selon ce rapport, ce n'est pas l'intervention des policiers qui a mis un terme à la tuerie comme l'ont toujours affirmé les autorités, mais un fait extérieur. Le véhicule de 19 tonnes s'est arrêté parce qu'il a calé. La police se trouve derrière le camion 43 secondes plus tard et c'est à ce moment-là que le chauffeur est abattu dans la cabine.

Le timing de l'attentat est également remis en cause. Juste après le drame, le cabinet de l'ancien maire de Nice Christian Estrosi avait affirmé qu'il n'y avait eu que 43 secondes entre le moment où le terroriste a pénétré dans la zone interdite et le moment où il a été abattu. Or, selon le procès-verbal consulté par l'émission, le tout aurait duré 4 minutes et 17 secondes.

La question de la présence policière pose aussi problème. Selon ce nouveau document, il n'y avait pas de voiture de la police nationale qui bloquait l'accès à la promenade. Pour l'heure, le ministère de l'Intérieur n'a pas commenté.

Ariane Hasler/lan

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