Publié

Washington exige la fin des combats entre Turcs et Kurdes en Syrie

L'armée turque dispose actuellement d'une cinquantaine de chars et de centaines de soldats sur le sol syrien. [Keystone - EPA/SEDAT SUNA]
L'armée turque dispose actuellement d'une cinquantaine de chars et de centaines de soldats sur le sol syrien. - [Keystone - EPA/SEDAT SUNA]
Les affrontements entre la Turquie et les forces arabo-kurdes soutenues par les Etats-Unis en Syrie sont "inacceptables", a annoncé le Pentagone américain, appelant toutes les parties à "cesser" les combats.

"Nous suivons de près les informations faisant état de combats (...) entre les forces armées turques, des groupes de l'opposition (pro-Ankara, ndlr) et des unités affiliées aux Forces syriennes démocratiques (FDS)", a annoncé le quartier général du département américain de la Défense dans un communiqué obtenu par l'AFP lundi.

Il se référait aux FDS, une alliance antidjihadiste soutenue par les Américains et dominée par les Kurdes mais qui comprend également des combattants arabes.

Combats depuis une semaine

Des combats inédits avaient éclaté la semaine dernière entre forces turques et combattants alliés aux Kurdes, quelques jours après le lancement par Ankara d'une opération d'envergure dans le nord syrien, affirmant viser à la fois le groupe djihadiste Etat islamique (EI) et les forces autonomistes kurdes.

Les combats se concentrent au sud de la ville syrienne de Jarablos, prise mercredi dernier par les rebelles pro-Ankara.

Le conflit syrien, qui a fait plus de 290'000 morts depuis son début en mars 2011, a encore gagné en complexité avec l'intervention turque.

afp/cab

Publié

Avertissement d'Ankara

La Turquie continuera de viser les combattants kurdes dans le nord de la Syrie tant qu'ils n'auront pas reculé à l'est de l'Euphrate, a prévenu lundi son ministre des Affaires étrangères, au sixième jour d'une offensive des forces turques dans le pays voisin.

Les milices kurdes YPG soutenues par les Etats-Unis sont revenues à l'est de l'Euphrate en Syrie, conformément à ce que demande le gouvernement turc, a indiqué lundi dans la soirée un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Mercredi dernier à Ankara, le vice-président américain Joe Biden avait déclaré avoir "dit très clairement" que les forces kurdes "doivent retraverser le fleuve" et "n'auront, en aucune circonstance, le soutien des Etats-Unis si elles ne respectent pas leurs engagements".

L'armée turque dispose actuellement d'une cinquantaine de chars et de centaines de soldats sur le sol syrien dans le cadre de cette offensive, lors de laquelle un premier soldat turc a été tué samedi.