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Le séisme en Italie soulève des questions sur la préparation du pays

Des images aériennes montrent l'étendue des dégâts à Amatrice
Des images aériennes montrent l'étendue des dégâts à Amatrice / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 25 août 2016
Plus de 24 heures après le séisme qui a fait au moins 250 morts, les Italiens se demandaient jeudi comment le bilan pouvait être aussi lourd dans une région relativement peu peuplée et composée uniquement de villages.

Le séisme qui a frappé mercredi le centre de l'Italie a fait au moins 250 morts, selon le bilan revu à la hausse diffusé par la protection civile italienne jeudi après-midi. Elle avait auparavant établi le nombre de victimes à 241.

Le bilan provisoire du séisme en Italie s'établit à 241 morts

Le tremblement de terre à L'Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, avait fait plus de 300 morts en 2009. Mais il s'agissait alors d'une ville de plusieurs dizaines de milliers d'habitants.

Touristes et villages anciens

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, interrogé mercredi sur ce point, a évoqué la présence de nombreux touristes à cette période de l'année.

Il a également souligné une caractéristique de très nombreux villages et bourgs italiens: l'existence de centres historiques datant de plusieurs siècles, "très beaux, mais qui risquent beaucoup plus".

Manque de prévention?

Certains experts s'interrogent toutefois sur l'insuffisance de la prévention dans un pays pourtant très exposé aux risques sismiques. "Nous, géologues, nous disons depuis des années que nous sommes encore bien loin d'une culture de prévention", a ainsi déclaré le président du Conseil des géologues italiens Francesco Peduto.

>> Ecoutez l'interview de Clotaire Michel, spécialiste du Service sismologique suisse :

Clotaire Michel, sismologue au service sismologique suisse à l'EPFZ. [Twitter]Twitter
L'Italie était-elle suffisamment préparée à un important séisme? / Le 12h30 / 2 min. / le 24 août 2016

Matteo Renzi, qui s'est rendu sur les lieux mercredi après-midi, doit présider jeudi en fin d'après-midi un Conseil des ministres qui décidera l'état d'urgence pour les régions touchées par ce séisme.

"Un travail sérieux, continu, constant sera nécessaire au cours des prochains mois", a promis le chef du gouvernement. "L'objectif est de construire et de repartir", a-t-il encore assuré.

agences/mre

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