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Accord de paix historique entre gouvernement colombien et FARC

Un accord a été signé entre le gouvernement colombien et les FARC
Un accord a été signé entre le gouvernement colombien et les FARC / 12h45 / 1 min. / le 25 août 2016
Le gouvernement colombien et les FARC ont scellé mercredi à La Havane un accord de paix historique après près de quatre ans de négociations à Cuba.

Cet accord met fin à la plus ancienne insurrection d'Amérique latine et à 52 ans de guerre civile qui a officiellement fait quelque 260'000 morts, 45'000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

"Nous sommes parvenus à un accord de paix final, intégral et définitif", indique un texte signé par les deux parties et lu par le diplomate cubain Rodolfo Benitez à La Havane.

Un référendum

Avant de pouvoir déclarer la fin du conflit, le gouvernement du président Juan Manuel Santos devra soumettre le texte au peuple colombien lors d'un référendum prévu dans les prochaines semaines.

Une fois l'accord de paix final validé, la rébellion doit commencer à réunir ses troupes pour les désarmer. Le cessez-le-feu devra être contrôlé par un mécanisme tripartite comprenant le gouvernement, les FARC et une mission de l'ONU.

Le désarmement devra être bouclé en 180 jours et les armes seront fondues pour construire trois monuments. La guérilla entamera alors sa mue en mouvement politique.

ats/fb

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Original de l'accord dans les archives suisses

En juin dernier, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indiquait que les parties à l'accord avaient convenu de demander au Conseil fédéral de déposer l'original de l'accord aux archives fédérales, ajoutant que la Suisse était prête à accéder à cette demande.

Le DFAE soulignait alors que la Suisse avait "activement participé à l'élaboration de cet accord".

Pas la fin des violences

Le président colombien Juan Manuel Santos s'est félicité mercredi soir avec "une profonde émotion, une grande joie" de la conclusion de l'accord de paix avec la guérilla des Farc et a salué la fin de "la tragédie de la guerre".

"Nous sommes arrivés à bon port. L'incertitude a pris fin", avait indiqué peu avant cette annonce le chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Timoleon Jiménez à l'organe de presse de la guérilla.

La paix avec les FARC ne garantira pas forcément la fin des violences en Colombie. Les discussions séparées entre les rebelles de l'autre groupe de guérilla marxiste, l'Armée de libération nationale (ELN), et le gouvernement colombien ont tendance à s'enliser.

Le conflit colombien a impliqué au fil des décennies guérillas d'extrême gauche, paramilitaires d'extrême droite et armée.