Publié

L'écologiste Alexander Van der Bellen prend la présidence autrichienne

Le Vert autrichien Alexander Van der Bellen. [EPA - Florian Wieser]
L'écologiste Alexander Van der Bellen prend la présidence autrichienne / Forum / 16 min. / le 23 mai 2016
Le nationaliste autrichien Norbert Hofer s'est incliné face à l'écologiste Alexander Van der Bellen, qui a remporté la présidentielle au terme de 24 heures de suspense, selon les résultats provisoires du ministère de l'Intérieur.

Après dépouillement des votes par correspondance, Alexander Van der Bellen, 72 ans, soutenu par les écologistes, a obtenu 50,3% des voix, contre 49,7% pour Norbert Hofer, 45 ans, a précisé le ministre de l'Intérieur, Wolfgang Sobotka lundi. La différence porte sur 31'026 voix.

"Je serai naturellement un président au-dessus des partis, pour tous", a-t-il déclaré dans sa première intervention publique, à Vienne, après l'annonce de sa victoire. Il a ajouté vouloir "travailler pour gagner la confiance des électeurs" de Norbert Hofer, son adversaire d'extrême droite (FPÖ) qu'il a devancé de 0,6 point.

Hofer reconnaît sa défaite

Norbert Hofer, lui, a reconnu sa défaite sur Facebook, peu avant l'annonce des résultats officiels.

Les deux adversaires étaient au coude à coude dimanche, seulement séparés par 144'006 voix à l'avantage du candidat nationaliste, et devaient être départagés lundi par le dépouillement des votes postaux. Quelque 900'000 électeurs avaient demandé à voter par correspondance, soit 14% de l'électorat.

Retournement de situation

Au premier tour, le 24 avril, Norbert Hofer était arrivé largement en tête avec 35% des voix contre 21% pour Alexander Van der Bellen. Les candidats du SPÖ (social-démocrate) et de l'ÖVP (conservateurs chrétiens), qui dominaient la vie politique autrichienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avaient été éliminés.

Une victoire de Norbert Hofer, vice-président du Parlement, aurait constitué la première élection à la tête d'un Etat de l'UE d'un représentant d'un parti situé à l'extrême droite de l'échiquier politique.

>> Lire : La carte de la montée des droites nationalistes en Europe

agences/jvia

Publié