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Face au terrorisme, l'UE s'accorde sur un registre des passagers aériens

Les ministres de l'UE et la France en particulier, veulent renforcer la lutte anti-terroriste grâce à un registre des passagers aériens. [AP Photo - Thibault Camus]
L'UE pourrait instaurer un registre des passagers / Le 12h30 / 1 min. / le 4 décembre 2015
Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont trouvé un accord vendredi pour débloquer le "PNR", un outil antiterroriste qui doit permettre de tracer les passagers aériens.

L'accord conclu à Bruxelles est censé levé les dernières réserves du Parlement européen, qui trouvait trop longue la période pendant laquelle les Etats voulaient conserver les données passagers sans en masquer les aspects les plus sensibles.

"Après tant d'années de discussions, nous avons enfin pu trouver un accord sur un PNR européen", s'est félicité le ministre luxembourgeois de l'Intérieur, Etienne Schneider, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'UE.

Une meilleure traçabilité

Le "PNR" (Passenger Name Record, en anglais) est un registre de données devant permettre de mieux tracer les itinéraires aériens des apprentis terroristes, à partir d'informations que les compagnies aériennes devront transmettre aux Etats.

Sur la table depuis 2011, après une proposition de directive de la Commission, le dossier butait sur des divergences entre les Etats membres et le Parlement européen. Mais la pression pour une conclusion rapide s'est accentuée après les attentats de Paris.

La commission parlementaire chargée du dossier doit désormais se prononcer le 10 décembre sur l'accord proposé par les Etats membres, avant un vote des eurodéputés en séance plénière au début de 2016.

ats/jvia

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Protection des données en question

L'un des points les plus délicats concerne la durée pendant laquelle les données transmises par les transporteurs aériens aux Etats membres pourront être conservées sans "masquage" des éléments permettant d'identifier les voyageurs.

La France, qui a pris la tête des pays insistant pour une adoption rapide du PNR, souhaitait une période sans masquage d'au moins un an, mais les Etats membres ont opté pour un délai de rétention de six mois.