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Le Brésil réclame 5,2 milliards de dollars de réparations à des groupes miniers

Des coulées de boue toxique se sont répandues dans l'océan Atlantique. [Reuters]
Des coulées de boue toxique se sont répandues dans l'océan Atlantique. - [Reuters]
Le groupe Vale, basé à Saint-Prex (VD), est dans le viseur des autorités brésiliennes aux côtés de BHP Billiton pour sa responsabilité dans la rupture d'un barrage qui a fait 13 morts début novembre.

La rupture du barrage, survenue le 5 novembre dans l'Etat du Minas Gerais, a déversé au total 60 millions de mètres cubes de boue et de résidus de minerais de fer sur plus de 80 km, jusqu'à l'océan Atlantique.

Dans son discours lundi à la COP21, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a imputé cette catastrophe aux "actions irresponsables d'une entreprise". "Nous allons punir sévèrement les responsables de cette tragédie", a-t-elle dit.

Une solution hors justice?

Dans la procédure engagée lundi devant un tribunal fédéral, les autorités brésiliennes demandent que l'entreprise Samarco, propriété de BHP et de Vale, prenne "des initiatives immédiates" pour réduire l'impact de la catastrophe, via un fonds de 5,2 milliards de dollars.

Les autorités brésiliennes sont néanmoins disposées à régler le contentieux en dehors du cadre judiciaire, à l'image de l'accord conclu entre les Etats-Unis et le groupe BP après la marée noire dans le golfe du Mexique en 2010, a souligné le procureur.

ats/asch

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BHP promet de "tout faire pour nettoyer"

BHP Billiton a de nouveau promis lundi toute son aide après la rupture du barrage. Avant même l'annonce du gouvernement brésilien, le géant minier anglo-australien a confirmé son engagement à "soutenir Samarco pour restaurer l'environnement affecté par la rupture du barrage".

Les trois miniers (Vale, BHP et Samarco) vont créer leur propre fonds pour assurer le nettoyage du fleuve, a indiqué Vale vendredi. Les eaux polluées du Rio Doce contiennent des substances hautement toxiques, qui sont remontées au passage de la coulée de boue, a reconnu le groupe basé à Saint-Prex (VD), premier exportateur mondial de minerai de fer.

Vale a en revanche nié que la coulée de boue était elle-même toxique comme l'ont affirmé des experts de l'ONU.