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Un prêtre suspendu à cause de ses propos sur les attentats de Paris

Le prêtre relevé de ses fonctions officiait à la basilique de Fourvière à Lyon.
Le prêtre relevé de ses fonctions officiait à la basilique de Fourvière à Lyon.
Un prêtre traditionaliste lyonnais a été relevé de ses fonctions vendredi. L'ecclésiastique avait estimé dans une tribune, une semaine après les attentats de Paris, que les victimes étaient les "frères siamois" des assaillants.

Le prêtre qui avait dressé un parallèle entre les terroristes et leurs victimes s'est exprimé dans une tribune publiée le 20 novembre par le site traditionaliste Riposte Catholique.

Dans ce texte intitulé "Les aigles (déplumés) de la mort aiment le diable", allusion à Eagles of Death Metal, le groupe qui se produisait ce soir-là au Bataclan, le prêtre avait écrit :

"Ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique, (...) ce sont des morts-vivants. Leurs assassins (...) sont leurs frères siamois. Même déracinement, même amnésie, même infantilisme, même inculture."

Polémique sur les réseaux sociaux

Depuis lors, la tribune a suscité une polémique sur les réseaux sociaux et fait l'objet d'une pétition transmise au pape.

Le prêtre concerné officie à la basilique de Fourvière, à Lyon. Le cardinal Mgr Barbarin lui a demandé de se retirer immédiatement dans une abbaye "pour prendre un temps de prière et de réflexion".

afp/ptur

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Le cardinal Barbarin officiait lors des obsèques d'une des victimes

Le cardinal archevêque de Lyon Mgr Barbarin officiait lors des obsèques d'une victime lyonnaise des attentats, le 23 novembre. Il avait déjà dénoncé dans son homélie "la barbarie" de ces attaques et s'était dit "consterné" par la tribune du prêtre, en marge de la cérémonie.

Il a justifié sa décision de le relever de ses fonctions dans un communiqué intitulé "Pleurez avec ceux qui pleurent" diffusé vendredi.

"Dans le contexte qui est le nôtre, il n'est pas acceptable que des chrétiens, à plus forte raison des prêtres, ne s'appliquent pas toujours et le plus possible à maintenir entre les hommes la paix et la concorde fondée sur la justice", écrit-il.