Publié

La France étend son territoire sous les océans de plus de 500'000 km2

La France a étendu son domaine maritime, notamment au large des îles Kerguelen, dans l'Atlantique sud. [AFP Photo - Sophie Lautier]
La France a étendu son domaine maritime, notamment au large des îles Kerguelen, dans l'Atlantique sud. - [AFP Photo - Sophie Lautier]
Le domaine maritime français vient d'être étendu de 579'000km2, soit près de l'équivalent de la superficie du pays. Paris accroît ainsi ses droits sur les ressources du sol et du sous-sol marin.

Quatre décrets publiés fin septembre ont officialisé les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe (Antilles), de la Guyane, des îles Kerguelen (Atlantique sud) et de la Nouvelle-Calédonie (Pacifique sud).

La Commission des limites du plateau continental (CLPC) doit encore se prononcer sur des demandes relatives d'autres territoires français, notamment La Réunion dans l'Océan Indien, Wallis et Futuna dans le Pacifique ou Saint-Pierre-et-Miquelon, à l'est du Canada.

Exploitation des ressources

Grâce à ses territoires d'outre-mer, la France peut revendiquer la deuxième place mondiale en termes de puissance maritime, juste derrière les Etats-unis, avec 11 millions de km2 de zone économique exclusive.

Les droits d'un Etat sur cette zone ne s'exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin et non sur la colonne d'eau, qui reste du domaine international. Selon Walter Roest, membre de la CLPC, le principal enjeu est "l'exploitation des ressources".

afp/jvia

Publié

25 millions investis depuis 2003

La France a investi 25 millions d'euros depuis 2003 pour étendre son plateau continental, un budget "parmi les plus modestes des grands pays maritimes", note Walter Roest, qui cite des enveloppes de 100 millions d'euros pour le Danemark, 150 pour le Canada, 200 pour la Russie et même 750 pour le Japon.

Une vingtaine d'extensions validées

La CLPC a validé jusqu'à présent les projets d'extension d'une vingtaine de pays dans le monde, mais seuls cinq, dont la France, les Philippines, le Mexique et l'Australie ont fixé officiellement ces nouvelles limites.

Certains pays ont commencé à mener des campagnes d'exploration dans ces zones, mais aucun n'est pour l'instant en mesure d'exploiter les richesses qui pourraient s'y trouver, par exemple des hydrocarbures, nodules polymétalliques, ressources biologiques ou terres rares.