Le 3 octobre 1990 les deux Allemagne sont redevenues une et cette date évoque toujours pour beaucoup "les larmes de joie (...), l'impression que tout est possible, une grande chance", a déclaré le président de la République Joachim Gauck à Francfort-sur-le-Main. La capitale financière abrite cette année la cérémonie officielle de commémoration.
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"Utilisons ce souvenir comme un pont", a-t-il plaidé, estimant que "le réservoir d'expériences" du lent et parfois douloureux cheminement vers un pays unifié pouvait "rendre (les Allemands) plus forts dans la situation actuelle".
"Des millions de personnes ont pris le défi à bras le corps"
"En 1990 aussi on pouvait légitimement se demander: 'sommes-nous à la hauteur du défi?' Il n'y avait pas non plus d'exemple historique pour servir d'orientation", a-t-il rappelé, "mais des millions de personnes ont tout même pris ce défi à bras le corps".
Joachim Gauck a grandi en RDA communiste. Il a été un acteur de la "révolution pacifique" qui a conduit à la chute du Mur de Berlin en 1989 et moins d'un an plus tard à la Réunification.
ats/jgal
Angela Merkel: "Nous pouvons apprendre de notre histoire"
A ses côtés, la chancelière Angela Merkel, également originaire de l'Est, a elle aussi appelé ses concitoyens à retrouver l'élan de la Réunification pour faire face à l'arrivée de jusqu'à un million de migrants cette année. "Nous ne devons pas baisser les bras mais au contraire oeuvrer à ce que cela soit possible. C'est ce que nous pouvons apprendre de notre histoire en Allemagne", a-t-elle dit cette semaine.
Comme la Réunification, l'arrivée des réfugiés marquera "un tournant" pour la société allemande, a jugé récemment la chancelière. Mais elle a promis à ses concitoyens que le pays allait "y arriver". Sa confiance est ancrée dans la position bien assise de l'Allemagne comme première puissance économique et, de plus en plus, politique en Europe.