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Non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie

Christine Lagarde, directrice du FMI. [AFP - William West]
La directrice du FMI Christine Lagarde était ministre de l'Economie entre 2007 et 2011. - [AFP - William West]
La justice française a requis un non-lieu en faveur de la patronne du FMI Christine Lagarde dans l'enquête sur l'arbitrage controversé à plus de 400 millions d'euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008.

"Le réquisitoire aux fins de non-lieu vient de m'être notifié", a déclaré Yves Repiquet, avocat de Christine Lagarde. Le procureur général Jean-Claude Marin a pris cette décision à la mi-septembre, a-t-il précisé.

Si les magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République suivaient ces recommandations, les poursuites visant la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) seront abandonnées.

Un "simulacre" d'arbitrage?

L'ancienne ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy a été mise en examen le 27 août 2014 pour négligence dans l'arbitrage privé qui devait solder le vieux litige entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas en 1994.

Les juges d'instruction soupçonnent la sentence d'être le fruit d'un "simulacre" d'arbitrage organisé avec l'aval du pouvoir de l'époque. La cour d'appel de Paris a décidé en février d'annuler cet arbitrage pour "fraude" et de rejuger le litige. Une audience doit se tenir le 29 septembre.

>> Lire aussi : La justice française demande à Bernard Tapie de rembourser 403 millions

agences/dk

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Six personnes mises en examen dans le volet non ministériel

Dans le volet non ministériel de l'affaire, six personnes sont mises en examen notamment pour "escroquerie en bande organisée".

Outre Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, un des trois juges-arbitres, Pierre Estoup, Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, ainsi que les anciens patrons du CDR et de l'EPFR, les structures chargées de gérer le passif du Lyonnais, sont aussi accusés.

L'ancien secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, entendu début septembre par les juges d'instruction, est de nouveau convoqué le 14 octobre et pourrait être à son tour mis en examen.