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Carla Del Ponte compare l'avenir de Bachar al-Assad à celui de Milosevic

Pour Carla del Ponte, il n'est pas exclu de négocier avec Bachar al-Assad. [DR]
Pour Carla del Ponte, il n'est pas exclu de négocier avec Bachar al-Assad. - [DR]
Un tribunal ad hoc pour les crimes en Syrie serait une meilleure solution que la CPI, selon Carla Del Ponte. Bachar al-Assad devrait rendre des comptes a-t-elle ajouté, citant le cas de Slobodan Milosevic.

"La quantité de crimes à juger est énorme pour la Cour pénale internationale et un tribunal ad hoc pourrait être établi plus près du territoire syrien avec des règles de procédure plus rapides", a affirmé l'ex procureure.

Elle s'exprimait lundi en marge du débat organisé au Conseil des droits de l'homme à Genève concernant le rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie dont elle fait partie.

Priorité à un cessez-le-feu

La magistrate a en même temps insisté sur le fait qu'il faut d'abord obtenir un cessez-le-feu. "Assad est président, traitons par conséquent avec l'institution présidentielle. Si nous pouvons obtenir un cessez-le-feu avec le président, pourquoi pas? Mais ensuite, la justice viendra", a déclaré.

Elle a ajouté que ce tribunal peut être créé même si Bachar al-Assad est encore au pouvoir. "Rappelez-vous du cas de Slobodan Milosevic" (l'ex-président serbe accusé de crimes de guerre dans l'ex-Yougoslavie), a ajouté Carla Del Ponte.

ats/tmun

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Bombardements du régime à Alep

Au moins 18 civils ont été tués lundi par un nouveau bombardement de l'armée syrienne sur un quartier tenu par les rebelles dans la métropole d'Alep au nord du pays, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon plusieurs ONG, le régime de Bachar al-Assad bombarde quotidiennement les zones tenues par les rebelles dans la ville et sa province. Ces raids ont déjà fait des milliers de morts et des dégâts considérables.

"Surmonter l'échec de la diplomatie"

Il est temps de surmonter l'échec de la diplomatie, a affirmé lundi le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie. "La tragédie syrienne a maintenant atteint les frontières européennes. C'est la lourde facture à payer pour l'échec à trouver une solution pacifique au conflit en Syrie", a déclaré Paulo Sergio Pinheiro à Genève.

Il a aussi dénoncé les Etats, sans les nommer, qui continuent d'approvisionner les belligérants en argent et en armes, et qui sont selon lui complices des crimes commis en Syrie.