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L'armée yéménite intègre 4800 miliciens dans ses rangs

Les nouveaux soldats ont été soumis à des exercices militaires à Aden. [AFP Photo / STR]
Les nouveaux soldats ont été soumis à des exercices militaires à Aden. - [AFP Photo / STR]
L'armée yéménite a intégré 4800 miliciens du sud du Yémen qui l'ont aidée dans la reconquête d'Aden contre les rebelles Houthis. Le CICR dénonce lui la détérioration de la situation sur le terrain.

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi lui-même, en exil en Arabie saoudite, est à l'origine de cette décision.

"La brigade compte 4800 combattants dont des soldats et des officiers. La plupart des recrues sont d'anciens membres de la milice (sudiste) Mouvement de résistance populaire", loyale à Abd Rabbo Mansour Hadi, a précisé un colonel depuis une base militaire d'Aden.

Majoritairement originaires d'Aden

La majorité des recrues sont originaires d'Aden, la capitale du Sud et deuxième ville du pays, reprise à la mi-juillet aux rebelles avec l'appui aérien d'une coalition arabe dirigée par le voisin saoudien.

Depuis le mois dernier, les forces progouvernementales ont reconquis cinq provinces dans le sud du Yémen et les combats se poursuivent dans des régions proches.

La guerre a fait plus de 4400 morts depuis mars, selon l'ONU. Plus de 13 millions de Yéménites sont par ailleurs en situation d'insécurité alimentaire en raison du conflit, d'après le Programme alimentaire mondial.

afp/ebz

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Mise en garde du CICR

Dans le sud-est, à Taëz, les combats font toujours rage. Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a mis en garde vendredi contre la "détérioration" de la situation et "les bombardements sans discrimination sur des zones civiles".

Il a aussi affirmé que la situation sanitaire était "particulièrement désespérée" à Taëz et que seuls une poignée d'hôpitaux fonctionnaient encore.

"Ces deux dernières semaines, les secours ont dû se mettre eux-mêmes en danger, traversant des zones de combats, des secteurs cibles de raids aériens et échappant aux snipers pour atteindre les blessés. Ceci est inacceptable", a dénoncé le chef des opérations du CICR au Yémen, Kedir Awol Omar.